8h00 du matin, Théo me tend ses sandales et devant ma mine qui reflète une envie de sortir identique à celle de me
pendre, il se retourne et commence à vouloir gentiment ouvrir la porte d'entrée en vocalisant du plus bel effet. Je lui explique que j'ai compris et qu'il faut que nous nous habillons.
J'enfile quelques vêtements et je vais chercher ceux de Théo. Je le retrouve assis devant la porte entrain d'essayer de mettre ses sandales, la mine très concentrée. Lui passer son t-shirt peut
être une partie de plaisir comme un match où l'adrénaline atteint des niveaux de coureur cycliste dopé quand Théo décide qu'il a autre chose à faire à ce moment-là. Le pompon, ce sont les trois
pressions pour fermer le col du dit t-shirt.
Je vous passe la séquence "on enfile le short" avec passage des 2 pieds dans la même jambe ou mise à l'envers du short avec retournement du bébé pour tout remettre à l'endroit.
Déjà en nage, nous sommes à présents assis parterre pour mettre les sandales ; là c'est un pur instant de détente, ça passe tout seul vu que pour Théo c'est le signal de sortie.
Je vais chercher la poussette dans le cafoutchio (débarras tendance foutoir en provençal) pendant que Théo répète inlassablement doudou en me montrant son doudou qui est à ses pieds. De retour
dans l'entrée, je lui dis qu'il peut le ramasser lui même, ce qu'il fait de bonne grâce comme si je venais seulement de lui en donner l'autorisation.
J'ouvre la porte d'entrée, Théo fonce sur le pallier où se trouvent un escalier qui monte (on s'en fout) et un qui descend (on s'en fout pas). Aujourd'hui il pile devant la porte de l'ascenceur
sans aller se cacher derrière le coin opposé à notre porte (parce qu'il y a aussi des coins sur le pallier).
L'ascenceur arrive ; gare aux petits doigts dans les portes coulissantes. Théo danse dans l'ascenceur, cela fait du bruit, il est aux anges. Nous sortons au RdC ; il faut se taper encore une
dizaine de marches pour accéder au trottoir ; vous parlez d'un RdC quand on a la poussette.
Je suis devenu bon pour le porter de poussette avec Théo à bord.Il n'est jamais tombé, pour l'instant.
La ballade peut alors prendre 2 aspects tout à fait opposés :
Théo reste dans sa poussette bien sagement en admirant le paysage urbain et en faisant les commentaires d'usage ; là c'est le paradis ; nous nous arrêtons quand il le veut, nous poursuivons les pigeons, nous nous exclamons avec les mouettes et nous admirons les bateaux dans le port. Je rentre quand il dort ou quand j'ai les jambes en coton.
Théo ne reste dans sa poussette que 10 minutes et là c'est l'enfer ; bras droit 10 minutes, bras gauche 7 minutes (un peu moins musclé), les épaules 2 minutes, Théo en redescend assez vite, poussette 5 minutes + pleurs, un morceau de pain pour calmer tout le monde et on recommence jusqu'à la maison devant laquelle il s'endort.
Je vais pouvoir vaquer à mes occupations, peut être . . .