Cependant, il
faut l’avouer, les commencements de cette mortification, ou plutôt de cette
mort religieuse par laquelle il faut crucifier la volonté du cœur, les sens de
la chair, sont accompagnés de beaucoup de travaux et de peines; les progrès
qu’on fait dans l’obéissance, sont encore suivis de quelques sueurs et de
quelques difficultés; mais enfin on se trouve délivré heureusement de toute
sensation pénible et douloureuse, et l’on entre dans une paix et une
tranquillité parfaites : car la seule peine qu’éprouve cet heureux homme
d’obéissance, mort et vivant tout à la fois, c’est de connaître qu’il a suivi
sa volonté en quelque chose : alors il craint d’avoir à répondre à Dieu de la
détermination qu’il a prise de lui-même.
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»