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La merditude des choses...

Publié le 04 juillet 2009 par Gerry14

…Et puis la merditude du quotidien m’a rattrapé.
Faire face aux assauts -et le mot n’est pas faible- incessants des taxeurs du foyer et supporter l’odeur, la mollitude -et je dis ça moi qui ne suis pas des plus énergiques !- et les sons douteux de mon « vieux qui pue, vieux qui pète » de colocataire.
Se démerder tant que bien mal avec un budget qui frôle l’inexistence, se faire une raison de l’échec répété de mes démarches pour reprendre le travail, et l’ennui, plombant.
Heureusement, la fête du cinéma se termine. Et terminés avec elle les longues files d’attente et les salles engorgées par des spectateurs occasionnels, et je vais enfin retrouver le chemin des salles obscures.

Terminé « Le Rouge et le noir » de Stendhal. Trois semaines pour en venir à bout. Quand on connait ma propension à dévorer plutôt qu’à lire et mon habitude de venir à bout du plus gros pavé, pourvu qu’il soit passionnant, en quelques jours, ça en dit long sur l’enthousiasme qu’a suscité ce soit disant chef d’œuvre chez moi.
Empathie niveau 0 avec ce tête à claque d’opportuniste qu’est Julien Sorel. Style répétitif et ennuyeux de l’auteur. Je n’ai pas retrouvé l’ardeur passionnée et romantique que l’on m’avait vanté dans mon adolescence. Seule cette pauvre Mme de Renal semble être d’une réelle sincérité dans ses sentiments. Ceux des autres personnages ne sont nourris que par l’intérêt que la relation peut lui apporter.
Finalement, ça dépeint bien les relation humaines.

Fuir la pauvreté des évènements dans l’imagination.
Je me suis replongé dans le script de « Adagio » afin d’y apporter quelques modifications. J’ai supprimé la scène avec l’ambulance et la police pour alléger le budget, mais impossible d’enlever quoi que ce soit aux autres scènes, comme il me l‘a été demandé. L’histoire n’est plus ce qu’elle est sans la scène de l’hôpital et celle de l’enterrement. Evidemment, ça va demander beaucoup d’argent et les négociations avec les producteurs risquent d’être tendues mais, après réflexion, je préfère que le film ne se fasse pas plutôt que d’en faire une version tronquée.
Ecrire d’autres histoires.
Quelque chose d’un peu drôle serait bienvenue. Mais rien à faire. Mes histoires ne sont faites que de meurtres, de suicides, peuplées de vivants souvent plus morts que les vrais morts. On ne se refait pas…

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