Magazine Journal intime

petite coupure

Publié le 04 juillet 2009 par Lephauste

Aïe ! Aïe ! Aïe ! C'est un grand jour aujourd'hui ! Je sors mon fifre, mon tambour de parade, je mets un peu de ketchup TM sur un torchon et m'en ceint le front. Une vieille chemise de chanvre, une culotte déguenillée, d'époque. Et en avant pour la parade. Les tuniques rouges du stalinisme Coréen (for exemple !) du Nord sont défaits. Partout triomphe l'idéal républicain, la Chine même, se rend à l'évidence. Mao n'était pas maoïste et Anna Karina n'est pas une héroïne de Tolstoï. Pas un coin du globe (eh oui, on entend ça souvent, dans les médias.) où ne résonne en ce jour torride, la petite musique de la Liberté chérie, éclairant le monde. Dans le Jardin, Gustave est au chalumeau oxhydrique et nous concocte une monumentale éfigie. Lafayette parcours les galeries, harangue les peuples, promeut, rabaisse, taille en pièce la vie chère, la chère vie. Et pour deux articles achetés, un fac similé de la constitution vous sera remis par nos charmantes hôtesses. Independance day on the dance floor ! Billie Jean is not my ... and God slave the Queen !

Lephauste ? ... Le phauste !? Euh ... "Yes j'ricane !"*

-Faut se lever maintenant. Aller, les caisses sont vides. Quoi ? Comment ça les caisses sont vides ? Les caisses de quoi ?

C'est bien toujours pareil. On fait des rêves, on marche en tête, l'Histoire aux trousses. On va libérer le Koweit (non pas le koweit, c'est déjà fait!), rendre au Peuple souverain la souveraineté de ce qui de droit appartient au Peuple ... Souverain, débusquer l'usure, faire rendre gorge au tyrans, tremblez z'enemis de la Fraaaance ! Enfin bref, faire tout ce pourquoi on est venu fortuitement au monde. Vivre libre ou mourir ! Et puis voilà, c'est bien toujours pareil, les contingences rappliquent :

- Allo ? Monsieur Lephauste, c'est la société Siété à l'appareil ! Nous n'avons toujours pas reçu les versement de Juin ni non plus celui de Mai, pas plus que celui d'Avril, Mars, Février ... Scritchhh ... Votre découvert a dépassé la date de ... Pour le loyer, tu penses que ...

Camarades ! Frères ! Soeurs ! Mes amis ! Débiteurs ! Combien de temps encore allons nous accepter que le capital juché sur le rouleau compresseur de la répression compulsive assassine nos rêves de gloire posthume, de joies anthumes, de vie sans thunes ? Sortons de sous les oreillers les armes brûlantes de la révolte ! Extrayons des couettes nos corps sacrifiés et portons les aux avant-postes de la révolution ! Sans culottes ! A vos caleçons ! Marchons, marchons !

Et à vot'bon coeur m'sieurs dames !

* La Cuisine De Nicolas (LCDN) sur daily motion. De petits films réjouissant et pleins de verve, tournés dans la cuisine de l'Elysée. A voir ! Le jeu de mots est d'eux.


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