Michael Jackson nous a quitté et le monde semble porter un deuil général. Pourquoi une telle réaction ? Pourquoi ce sentiment général d'une perte immense ? Pourquoi moi-même ai-je été
choquée, bouleversée, atterrée alors que je ne l'écoutais plus tant que ça ces derniers temps.
Certes, il était un artiste unique, qui a inventé une façon de bouger, de danser, de se produire et de vivre...
Mais fondamentalement ? C'était une star, américaine de surcroit, que nous étions nombreux à n'avoir jamais croisé, même en concert. Il ignorait notre existence et vivait sans doute dans un
quotidien très torturé.
Plus que la perte de l'homme, je crois que c'est la fin d'une époque qui nous marque.
Je zappais hier sur la boite à images, chose assez rare pour être signalée et j'étais frappée par cette sensation
générationnelle qui veut qu'on a connu, vécu des choses que nos enfants ne connaitront jamais.
A quoi bon regarder Sex & the city lorsqu'on sait que Carry finit avec Big ? Nos enfants ne se demanderont pas
si Rachel et Ross vont finalement rester ensemble, ni si Ally McBeal finit par trouver l'homme de sa vie.
Cette "culture" générationnelle qui a fait notre enfance, notre jeunesse, est par définition
finie.
Et je crois que c'est ce même sentiment qui nous pousse à pleurer la mort du roi de la pop. Il n'y aura pas de
grand retour, on ne fera jamais le jour sur les parties sombres de sa vie et la légende continuera de se nourir...
Ce qui a été n'est plus et inexorablement, ce type d'évènement nous rappelle que notre fin personnelle n'est pas
un mythe. Le monde que nous avons connu disparait lentement, laissant la place à de nouvelles icônes, de nouvelles étoiles et de nouvelles générations de fans.
C'est donc sans tristesse mais avec un certain fatalisme que je constate la course du temps et que c'est à cela
que j'attribue ces manifestations excessives à l'annonce de la mort de MJ.