degré IV, V
Publié le 05 juillet 2009 par Moinillon
Vous qui, pour
courir plus vite et plus facilement, vous préparez à vous décharger de tout;
qui désirez vous charger du joug de Jésus-Christ; qui cherchez par le moyen de
l’obéissance à vous défaire du lourd fardeau que vous avez porté; qui, pour
jouir de la seule véritable liberté, voulez vous rendre esclaves de la volonté
des autres; qui, soutenus et protégés par le secours des autres, tâchez de
traverser la mer immense qui sépare le temps de l’éternité : sachez, et ne
l’oubliez jamais, que vous avez choisi le chemin le plus court et le plus sûr,
quoique le plus difficile et le plus raboteux, et qu’en le suivant, vous ne
pouvez vous égarer qu’autant que vous vous laisseriez aller à prendre confiance
en votre propre jugement, et que vous refuseriez de vous laisser conduire par
vos supérieurs. En effet, ils sont tous parvenus au but heureux qu’ils se
proposaient, ceux qui, dans les choses bonnes, religieuses et agréables à Dieu,
ont été dirigés par les lumières et la sagesse de leurs directeurs : car
l’obéissance consiste essentiellement, en toute chose, à se défier de soi-même
jusqu’à la fin de la vie.
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»