L'exemple hors pair du Curé d'Ars

Publié le 05 juillet 2009 par Fbruno

En 1986, Jean-Paul II le Jeudi Saint adresse à tous les prêtres invitant chacun dans une méditation "sur notre sacerdoce devant ce pasteur hors pair qui a illustré à la fois l'accomplissement plénier du ministère sacerdotal et la sainteté du ministre."

Nous reprenons ci-dessous quelques extraits, vous pouvez aussi découvrir ou relire cette lettre au prêtres

Quelques extraits :

Jean-Marie Vianney se consacrait essentiellement à l'enseignement de la foi, à la purification des consciences, et ces deux ministères convergeaient vers l'Eucharistie. Ne faut-il pas voir là, aujourd'hui encore, les trois pôles du service pastoral du prêtre ?
L'Eucharistie était bien au centre de. sa vie spirituelle et de sa pastorale. Il disait : "Toutes les bonnes œuvres réunies n'équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes et la sainte messe est l'œuvre de Dieu" . C'est là qu'est rendu présent le sacrifice du Calvaire pour la Rédemption du monde. Évidemment, le prêtre doit unir le don quotidien de lui-même à l'offrande de la messe : "Qu'un prêtre fait donc bien de s'offrir à Dieu en sacrifice tous les matins" ! "La sainte communion et le saint sacrifice de la messe sont les deux actes les plus efficaces pour obtenir le changement des cœurs" .
Le Curé d'Ars était particulièrement saisi par la permanence de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. C'était généralement devant le tabernacle qu'il passait de longues heures d'adoration, avant le lever du jour, ou le soir ; c'est vers lui qu'il se tournait souvent durant ses homélies, en disant avec émotion : "Il est là !" C'est encore pour cela que lui, si pauvre, dans son presbytère, n'hésitait pas à dépenser beaucoup pour embellir son église. Le résultat appréciable, c'est que ses paroissiens prirent vite l'habitude de venir prier devant le Saint-Sacrement, découvrant, à travers l'attitude de leur curé, la grandeur du mystère de la foi.
Le Curé d'Ars tenait encore à ne négliger en rien le ministère de la Parole, absolument nécessaire pour prédisposer à la foi et à la conversion. Il allait jusqu'à dire : "Notre Seigneur, qui est la vérité même, ne fait pas moins de cas de sa Parole que de son Corps" . On sait le temps qu'il consacrait, dans les débuts surtout, à composer laborieusement ses prédications du dimanche. Par la suite, il en vint à s'exprimer plus spontanément, toujours avec une conviction vive, claire, avec des images ou des comparaisons tirées de l'expérience quotidienne, très suggestives pour ses fidèles. Ses catéchismes aux enfants constituaient aussi une partie importante de son ministère, et les adultes se joignaient volontiers aux enfants pour profiter de ce témoignage hors pair, jailli du cœur.