Il fallait qu’elle en ait le cœur net, qu’elle la voie de ses propres yeux, qu’elle lui parle, qu’elle lui dise son fait. Fulminante, elle se décida à passer de l’autre côté de la vitre, ressassant déjà entre ses lèvres le discours qu’elle leur servirait. Quand elle se campa face à eux, les mains sur les hanches, prête à éructer, elle se rendit compte que l’homme n’était pas son mari. Son visage se décomposa, les mots restèrent bloqués sur ses lèvres et elle dut s’appuyer à un poteau pour ne pas tomber.
De toutes façons, elle les retrouverait, il n’y avait pas de danger qu’ils lui échappent…
PS : texte écrit à partir d’une photo gentiment prêtée par P. Cassagnes. Pour voir son site : www.sucrebleu.com