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Ma maison, C'EST DU BETON !

Publié le 06 juillet 2009 par Wawaa

Le béton, j’adore ! J’adore, surtout quand c’est fini ! Jeudi, il nous restait le séjour à terminer qui va de la porte d’entrée à la cuisine. Il nous restait également un petit bout du salon que nous n’avions pas pu terminer ce jour là, faute de sable !
Vendredi matin, quelle veine ! Une livraison de 3 m² de sable à 9h. Il ne faisait pas trop chaud, heureusement. Mais j’étais épuisée de la veille et mon papa également. Mais vaille que vaille, il fallait les passer ces 3 m², par le soupirail … Peu de choix, parfois un petit terrain nous manque ! Cela nous aurait libéré de bien des contraintes ! Soit, il faut faire comme ça alors faisons !
Le livreur n’a pas pu faire autrement que de déverser le sable du trottoir jusqu’    au milieu de la ruelle. Il a donc fallu se dépêcher à deux pour débarrasser au maximum la route en remontant le sable. Je crois que c’est là que j’ai mangé l’énergie qui aurait du perdurer toute la matinée. Tant pis ! Il faut dire que le travail à la pelle, c’est assez usant et me connaissant j’ai du vouloir prendre un rythme que j’étais incapable de suivre ! Ah bravo BétonWoman ! C’est malin !
Une fois la route à peu près débarrassée et praticable pour les voitures, j’ai eu le droit de descendre à la cave pour recommencer à jouer avec la pelle. Je suis depuis quelques jours, la reine de la pelle, vous êtes tous envieux hein ? Le but du jeu était de transférer une partie du sable que mon père faisait passer par le soupirail dans l’autre grande pièce de la cave, où se trouve la bétonnière. La aussi, faute de place, nous n’avions pas le choix, il fallait encore manier la pelle, bouger le sable. Je remplissais donc mes brouettes d’une dizaine de pelle et je montais mon tas de l’autre côté. Au bout d’un moment, je posais une planche sur le sable de manière à monter plus facilement sur la brouette et stocker le sable de plus en plus haut. Je commençais à ne vraiment plus avoir d’énergie. De temps en temps je m’asseyais sur un parpaing, sirotait un peu d’eau, puis reprenais la manœuvre. Une fois mon tas bien haut et suffisamment fourni, il fallait que j’attende que mon papa ait suffisamment rentré de sable pour l’étaler un peu dans la pièce. Alors j’en ai profité pour m’assoir, j’ai sorti mon petit carnet et j’ai noté tout ce que j’avais à faire comme courses pour le week-end du 14 Juillet pour nourrir les invités. Je rangeai de temps en temps mon carnet pour pousser à nouveau le tas ! Une petite pause fut la bienvenue, manger, boire du jus de fruit, se retaper. Mais que nenni, je me sentais comme une cuillère de confiture qui s’écrase sur le sol : flasque et écrabouillée.

Une fois tout le sable rentré, nous n’en pouvions plus !  Après ça, le repos s’imposait, sinon j’allais être cuite ! Et papounet également ! Et puis le ciment nous ronge les mains, un peu plus lui, car il a constamment les mains dans le béton, alors parfois, c’est douloureux.

Samedi nous avons repris nos activités. Il a fallu quand même que nous terminions le petit bout du salon et que nous préparions  le reste du salon pour le lendemain et faire ce que mon papa appelle les bandes : il crée des bandes épaisses, à niveau qui lui permettent de réajuster le béton à ce même niveau quand il vide et étale les seaux de béton.


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Il fallait aussi préparer les éventuels trous, les aérations, maintenir des planches au plafond pour unifier le sol et ne pas avoir de perte.


Samedi après-midi, j’ai tenté la sieste, on va dire que je me suis reposée les yeux ouverts ! Mais ni une ni deux, le soir, vers 21h j’étais au lit, prête à roupiller comme une marmotte ! Et puis au repas, entorse à mon régime, j’avais mangé 200 g de pâtes, comme les sportifs. Mon réveil allait sonner à 4h50  Dimanche et je me suis levée comme une fleur ! En avant WomanBéton (ou BétonWoman, je laisse l’ordre des mots à votre choix !). C’est là que nous avons coulé une bonne partie du salon de 6h à 10h.


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Vers 10h mon papa me dit qu’il a les doigts en feu et qu’il faut qu’on arrête parce qu’il en peut plus ! Je le comprends bien. Je commence à avoir un peu les mains qui brûle et puis mes articulations commencent un peu à bouder. Nous décidons de nous arrêter au niveau de l’escalier et de finir le lendemain, c'est-à-dire ce matin.

Hier après-midi, j’ai réussi à faire une très bonne sieste réparatrice, cela m’a valu d’avoir du mal à m’endormir hier soir et de ne dormir que sur le coup de minuit. J’ai ouvert les yeux vers 6h30 , le temps d’un petit déjeuner, d’un blablabla et d’un habillage en WomanBéton, nous sommes arrivés chez moi à 7h30. Nous avons attaqué de suite ! Il faut dire que nous avions hâte de terminer cette foutue dalle qui nous a pompé pas mal d’énergie !

A 8h30, nous n’avons plus assez de ciment ! Et ça tombe bien, de mon côté, je n’ai plus assez de sable, et il me faut aller en chercher à la brouette dans la pièce d’à côté. Mon papa s’en va en acheter et je me colle à ma tâche. Je me sens assez vive, je monte assez vite mon tas, il faut dire que 7 à 8 brouettes suffisaient car il ne nous fallait vraiment plus grand-chose en béton !

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Mon papa revient avec le ciment et nous reprenons nos affaires. Tourne et tourne et tourne encore la bétonnière, mais pas pour longtemps, pour 6 ou 7 bétonnières, à peine, le temps de vider deux sacs de ciment. A 10h15 c’est fini, terminé, l’affaire chape est close ! Voilà une bonne chose de faite, peut être la plus rude physiquement ! Mais je trouve qu’on s’en est pas mal sorti et assez rapidement … 10 mètres cubes de bétons fabriqués, remontés avec des seaux et étalés en une semaine, c’est quand même un bon rythme , non ?


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En attendant, je suis bien contente, parce que mes cheveux commencent à faire la gueule. Ce ne sont plus des cheveux, mais de l’horrible paille toute sèche qui méritent à chaque fois deux ou trois lavages d’affilée. Et puis, normalement, d’ici deux jours, je devrais définitivement rompre avec ma peau en écaille de poisson et retrouver un visage un peu plus régulier. Quant à mes mains, il était temps qu’on s’arrête, je ne peux plus les tendre complètement tellement la peau est sèche. Mais heureusement Dexeryl crème va encore sauver ma peau ! Allez, finissons avec l’image de la satisfaction de BétonWoman, dont la mission est pour le moment terminée … jusqu’à ce qu’on décide de refaire un autre sol … A suivre !


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