Ces filles à franges.

Publié le 06 juillet 2009 par Poetedesenchante
La vie nous réserve parfois de bien étranges surprises. Il y a quelques mois je m’étais entiché d’une pute à frange fille, appelons-la Jennifer, entichement à haute teneur en déception, et qui m’a conduit, qui plus est, à négliger bien des choses autour de moi.
Lors du dernier apéro avec les copains de promo’, je tiens ici à préciser que j’utilise ici le terme « copain » dans un sens spécifique, celui-là même que lui donne le jargon sportif ; C’est à dire comme étant souvent trompeusement affectif, et désignant toute personne avec qui j’ai un lien, mais que j’apprécie de manière très inégale. Mais bon, un verre est un verre, et comme j’aime les gens, je m’adapte et fait preuve d’ouverture ; ça permet souvent de rendre le moment plus agréable.
Mais c’est sympa aussi quand la démarche n’est pas qu’à sens unique, parce que certes y en a certains que je ne risque pas d’inviter à manger des pâtes chez moi, telle invitation constituant une marque de considération énorme, mais il faudrait aussi que ceux là sachent que les leurs de pasta, y'a vraiment peu de chance que je me déplace pour les goûter, même parmesan-nées. On ne s’apprécie guère, ok, on s’est sans doute mutuellement déçus, ok, mais si c’est pour être désagréable, je préfère encore que tu me foutes la paix.
Comme vous vous en doutez, j’en suis sorti énervé de cette rencontre. Mais je trouve que le pire là dedans, c’est que ces personnes qui ont tant de talent pour susciter l’exaspération, sont aussi souvent celles, qui au début, suscitaient le plus l’attention. Je regrette en effet que ce soit toujours ces personnes immédiatement les plus attirantes, qui se révèlent être à l’usage les plus fortement fatigantes, voir pires franchement surfaites.
Et puis derrière, à l’abri des projecteurs, des individualités riches, qu’on s’étonne de ne pas avoir remarquées plus tôt. Non que leur tort serai de ne pas suffisamment se rendre visible, mais qu’au contraire, leur principale qualité est de d’abord se mériter. EntreJennifer toujours accompagnée de sa copine bruyante, et ces bijoux à découvrir d’urgence, y a un monde, et c’est dommage de pas s’en rendre compte plus vite.
Plus le temps passe, et plus je me dis que les Jennifer et autreJessica n’ont d’accessible que leurs masques, ces circonstances inaugurales, au cour des quelles nous les découvrons toutes enrôlées dans leurs postures de filles cool et séductrices, compromettant grandement la possibilité, pour la suite, de construire une relation saine et aboutie. Et c’est dommage.
Car ce jeu de dupe n’a que des effets pervers, tôt ou tard prisonnier de ce soi lisse, et sans grand lien avec son individualité, ces filles finissent soit par être prises pour des connes, souvent le matin qui suit; soit par provoquer et recevoir de l’hostilité. Réactions qu’elles tentaient pourtant de conjurer en nous conviant, pop-corn à la main, pour visionner ce film très moyen produit pour l’occasion par la Warner Grognasse.
Parfois j’évoque l’hypothèse d’une passion très personnelle pour les connes. Un peu à la manière de ces filles et de leurs connards. Appétissant à bien depremiers égards, ce jeu de rôle est fondamentalement absurde, et s’y faire prendre plus encore. Rechercher la perle rare n’est pas acheter la première babiole tape l’œil qui passe, même avec un whisky coca à la main. Après, si certains préfèrent se faire une opinion après une séance de beng, je n’y vois pas non plus d’inconvénient ; Bien au contraire.