WWF Colombia

Mon voyage en Colombie a commencé par un choc énorme. Imaginez : vous vous promenez dans les rues de Medellin, pour la première fois de votre vie (c'est Klapish qui a dit un truc formidable sur les villes le premier jour dans l'Auberge Espagnole, mais je ne me souviens pas de la phrase - notez comme la qualité de ce blog s'améliore...). Donc, premier jour à Medellin, ce que je retiens c'est qu'on vend tout plein de choses dans la rue, des cigarettes, des fruits, des trucs frits (plein), de la bimbeloterie, des machins qui puent (qui sont frits), des sortes de bidules et des trucs (j'étais un peu jet-laguée hein, hey ho !). Au milieu de tout ça, une boite en carton qui n'attire pas du tout mon attention, mais celle de la Galette mon tuteur local sans qui rien ne serait arrivé. "'Gad !" qu'elle dit, en me tirant la manche (enfin le bras vu que c'est un jour de verano). Dans la boite y'a le jouet le plus cul-cul du monde, des petits poussins mécaniques avec une tournette sur le côté pour les faire bouger, pour faire marrer les enfants... Moi je trouve ça nul, sauf qu'ils ont des couleurs super funky : rose fluo, vert pomme, bleu électrique, prune... En plus ils sont super sophistiqués parce qu'ils ne bougent pas tous de la même manière, je m'approche, et là mon monde bascule : ils sont vivants !!!!!!!!!

Le type (qu'est peut-être pas Colombien hein, laissons-leur le bénéfice du doute), il a peint ses poussins pour les vendre plus chers (1500 $ dans mes souvenirs, soit l'équivalent de 50 cts d'euros). Le gueux.
La suite, vous la connaissez... et non je n'ai pas pu acheter de poussin coloré (j'allais pas entretenir le commerce des animaux colorés non plus), mais j'ai un peu pleuré, et promis d'écrire au WWF Colombien (qui existe, on l'a vu à Santa Marta)...

A partir de là, je suis devenue l'amie des animaux colombiens sauf que j'étais hébergée chez un serial-killer de grenouille, et madame Naannn-On-l'ramène-pas, du coup j'ai pas pu adopter sur place : les mignons cafards de Medellin (quoique, à l'heure qu'il est je n'ai pas totalement vidé mon sac, si ça se trouve y'en a un qu'est passé en fraude), les geckos mangeurs de moustiques de Cartagena, les beaux toucans, Goya le perroquet qui rigolait, les chats errants (tellement plein, que je ne me souviens pas tous leurs nom), le gros ver-milles-pattes de la forêt de Tayrona, les chiens errants, les colibris-jolis, Pepe le coati, Pepe le chien errant (qui a fait 12 km de route avec nous, à qui nous avons sauvé la vie à plusieurs reprises), et aussi (oh déchirement douloureux) un chiot labrador noir qui m'aimait d'amour vrai et dont le maitre avait accepté de me le confier...

Pour les hispanophones (ou pas d'ailleurs, car même moi j'arrive à comprendre) : http://www.wwf.org.co/
Et by the way, je rappelle que la Tortue est protégée, et ce où que vous soyez dans le monde, n'en mangez pas (on en a vu sur des cartes de restaux à Tolù) !

Et pour les petits malins, je n'ai pas de photos des poussins, parce que déjà que le monsieur il avait l'air pas content que je reste prostrée devant son carton avec la tête du Cri de Munch, j'allais pas en plus sortir mon appareil pour photographier son oeuvre démoniaque sans acheter de poussin (et comme j'étais hébergée chez le poussin-killer, anyway, la boucle était bouclée). En revanche le coati, Pepe, j'ai pu le photgraphier à ma guise sans qu'il bronche vu qu'il était devant un plat de riz, ils s'en foutait royal !