Les dictionnaires, c’est la plus belle invention du monde. Les miens je les aime, je les adore, je les adule même si parfois ils ont un peu d’poussière perdue sur leurs pages refermées. Ca étonne parfois beaucoup d’individus de voir le nombre de dictionnaires que j’ai à ma disposition et que j’utilise encore malgré le fait que mes études sont finies depuis un moment. Mais bon, c’est payé, faut rentabiliser ! Mes obsessions linguistiques ne sont pas une nouveauté, depuis la fac et mes cours d’ancien français et de linguistique, j’avoue avoir développer un goût des mots, l’envie de savoir pourquoi, comment, d’où cela vient… J’ai ouvert il y a quelques mois d’ailleurs un blog intitulé « Un mot, un jour » qui est censé s’appliquer à évoquer régulièrement l’origine de tel ou tel mot. Malheureusement, le temps me manque pour l’entretenir correctement. Moi, j’aime les mots, et je n’ai qu’une chose à dire : les mots, c’est beau ! Retenez cette dernière exclamation, elle fera sûrement le tour du monde un jour. Chacun de mes dictionnaires fera l’objet d’un billet, parce qu’ils le valent bien !
A l’honneur aujourd’hui, mon Greimas, mon dictionnaire d’Ancien Français. Il a une histoire celui là ! Je l’ai acquis dès ma première année de fac. La prof nous avait traumatisés dès le début de l’année. C’est vrai que la liste des livres à acheter commençait à devenir énorme et qu’une élève lui a demandé le prix de ce dictionnaire. « Ah mais on ne vient pas en lettres modernes juste parce qu’on a vu de la lumière et qu’on est entré ». Euh, madame, t’oublies quand même qu’on est des pauvres étudiants sans le sous, soit qui faisons comme nous pouvons pour avoir assez d’argent jusqu’à la fin du mois, soit qui travaillons à côté pour financer tout ça (pour les autres, c’est les riches, ils ont pas ce genre de questions à poser). Normal que la question fût posé concernant ce fameux dictionnaire qui vaut neuf environ 40 euros. Donc, c’était pas donné ! Mais très utile pour nos analyses littéraires de texte en ancien français.
Actuellement, à quoi me sert-il, puisque mes études sont terminées ? C’est une grande source d’information quand je dois faire des recherches sur la toponymie gersoise pour Gersicotti Gersicotta. J’arrive souvent à trouver quelques pistes et établir plusieurs hypothèses ce qui me permet de pouvoir rédiger des articles onomastiques un peu folichons !
Et puis, il y’a des mots comme ça, qui sont vachement plus rigolo que d’autres. Comme le mot « Contrechevalchier ». Il ne s’agit pas de vider son ampoule rectale sur un innocent cheval qui n’a rien demandé. « Contrechevalchier » signifiait « faire courir son cheval du même côté que quelqu’un d’autre ». Et l’adjectif « Estrumelé » hein ? Vous auriez pensé vous, qu’il signifiait être les jambes nues ?
Rien que pour toutes ces raisons, je ne regrette en rien l’investissement fait dans ce dictionnaire intéressant, parfois drôle malgré lui et m’aidant à répondre à des questions onomastiques qui parfois me triturent l’esprit !!
Et le premier qui dit que je suis dingue, je le tape avec mon dictionnaire, c'est clair ?