Celui qui est
parfaitement soumis et obéissant, prononce contre lui-même; et si, pour plaire
à Dieu, il obéit parfaitement, quoique ce qu’il fait ne soit pas exempt
d’imperfection, il n’aura point à en rendre compte au souverain Juge. On ne
peut pas en dire autant de celui qui fait sa propre volonté en quelque chose,
quoiqu’il lui semble qu’il accomplit les ordres de son supérieur; car il rendra
compte à Dieu de ce qu’il y a, dans son acte d’obéissance, de conforme à sa
propre volonté qu’il a suivie. Si, dans cette circonstance, le supérieur du
monastère ne cesse de le corriger et de le reprendre, tout n’est pas perdu pour
lui; mais si malheureusement ce supérieur garde le silence, je n’ose dire ici
ce que je pense.
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»