Sales mioches

Dissous dans le vide
Absous par la mer,
Toujours à s’étioler
D’pas grand-chose.
Aussi mal l’été que l’hiver,
Je marave, aussi sec
Que l’immense piscine,
Un rien morbide
Je multi-spleen
J’ai le cafard grave,
J’métamorphose.
Je râle je gueule, rouge et fier,
Je flippe de cette vie d’amer
Qui guide mes pas, qui m’ensorcèle,
Qui m’pousse à errer lorsqu’il pleut
Qui m’pousse à zoner en rancœur.
Des cordes à sauter,
Par terre oubliées,
Miséreux, je joue plus l'jeu.
En moi le je a peur,
Les boyaux sont pressés,
Des tendeurs, bordel !
Des tendeurs...
Mon terrible corps caverneux
Traîne son squelette phtisique,
Croise des enfants faméliques
Qui, même si c’est dégueulasse,
soutiennent mon regard chiasse.
Je vous conchie sales mioches,
Désespérants gamins.
Gare à mon manche de pioche,
Je pourrai vous albâtre
A m’en faire mal aux mains.
Même si, pas, plus, pas envie de vous battre.
Morts les caprices acariâtres de l’affreux
En vacances le maquereau veule.
Disparaissez, sales petits pauvres,
Hors de ma vue, puants de la gueule !
Allez-vous-en les sacs à morve !
Que s’accomplisse mon destin torve
En Atlante je veux mourir pieu.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu