Anges de la rue pour Les plus démunis
[...] En 1984, âgé de 21 ans, Dave a reçu une décharge de fusil de calibre 12, qui lui a fait
perdre l’usage de ses jambes. À l’hôpital, les médecins l’ont réanimé à douze reprises. Comme si ce n’était pas suffisant, il y a quatre ans, Dave a reçu un diagnostic de sclérose en plaques et
de cancer du poumon. Les médecins ne lui donnaient pas très longtemps à vivre…
«Tous les matins, je prends une brosse!» lance-t-il à la blague. En effet, Dave se frotte énergiquement chaque matin en prenant sa douche à l’eau froide avec une brosse très dure afin de bien faire circuler son sang. [...]
J’ai constaté la somme de travail et d’argent qu’ils investissent tous les jours pour les plus démunis. Chaque matin, tous les deux préparent de la nourriture pour plus de 90 sans-abri. Leur détermination provient du besoin viscéral d’aider les plus défavorisés de notre société. «Faire du bien à autrui, c’est se faire du bien aussi à soi-même. Ce doit être à cause de cela que l’on me permet d’être encore en vie aujourd’hui!»
Dave et Marie-Paulette démontrent une joie de vivre à toute épreuve… et des épreuves ils en ont vécues. Prison, drogue, Dave a connu les bas-fonds. «Toute ma vie, je suis passé au cash, confie-t-il. Je me souviens par exemple que lorsque j’avais trois ans, mon père lançait sur moi des chaudrons pour me punir.»
Dave est aujourd’hui un être transformé. «Ça a décollé pour moi quand j’ai su que j’allais mourir.» Ses graves problèmes de santé n’empêchent pas Dave de se déplacer. Ayant adapté un vélo couché à son handicap, Dave parcourt à lui seul plus de 80 km par jour. Beau temps mauvais temps, il sillonne les rues de Montréal afin de distribuer les denrées amoureusement préparées. Sa mère effectue également cette «ronde de lait» solidaire en suivant un parcours différent. [...]
Ils distribuent beaucoup de chaleur humaine à ceux qu’ils rencontrent chaque jour. «Lorsqu’ils me voient en chaise roulante et que je leur parle de ma condition physique, les personnes qu’on aide réalisent qu’en demeurant positif on peut réussir à passer aux travers des épreuves de la vie, ajoute Dave candidement. Quand ils voient pire qu’eux, cela leur redonne du courage, c’est ça l’important!»
Cependant, leurs économies ne sont pas éternelles et ces anges de la rue disposent de moyens très limités pour propager amour et nourriture. Marie-Paulette m’a fait part de son inquiétude de ne plus avoir les moyens financiers suffisants pour poursuivre leurs bonnes actions.
source et article complet L'itinéraire.ca