L'Heure des bilans

Publié le 12 juillet 2009 par Danielrondeau

On n'a pas tous besoin de faire pause, de regarder sur quoi on a les pieds, de constater le chemin parcouru. Moi, j'aime bien le faire. J'y vois une pause obligée, à l'image des fumeurs de pipe qui s'écartent du groupe pour attiser le tabac. Je suis sûr que ces derniers ont une meilleure santé mentale que la moyenne. Mais peut-être est-ce un leurre, le leurre des bilans, cet arrêt qui sert à prendre son élan. En bref, voici celui de ce blogue.

Ce blogue roule maintenant depuis plus de 5 ans, beaucoup plus longtemps que je ne le prévoyais au départ. Je dois avouer que chaque fois que j'ai songé à lui retirer les vivres, il a trouvé le moyen de me retenir. Je ne sais trop pourquoi. Peut-être pour tous ces gens qu'il m'a permis de rencontrer, de connaître. Je n'ai échangé avec certains que le temps d'un courriel ou d'une bière, mais d'autres sont devenus des amis. Certains demeurent des amis «blogueurs», que je n'ai jamais rencontrés en chair et en os, mais qui me côtoient depuis déjà longtemps, d'autres sont devenus des amis «palpables», des vrais sur qui je peux compter les soirs de blues. Il m'a aussi permis de retrouver des amis d'antan. C'est un peu magique à chaque fois, et plus drôle que via Facebook.

Ce blogue, c'est maintenant plus de 500 000 clics. Même si 450 000 de ces clics étaient de moi, Ça en fait quand même 50 000, soit 49 999 de plus que je ne l'espérais au départ.

Ce blogue m'a permis et me permet encore de peaufiner mon écriture. Sur maintenant plus de 700 textes, j'y fictionne au «je», j'y relate au «il», et j'ai réussi à y laisser cette saveur d'autobiographie fictive qui témoigne parfois directement, souvent indirectement de ma vie des 5 dernières années, une période riche en changements de tout sorte.

Ce blogue ne sert à rien. J'espère qu'il continuera à le faire. Il y a déjà trop de choses utiles autour de moi.

Ce blogue devrait être en partie publié l'an prochain. J'utilise ici le conditionnel, car je n'ai pas encore terminé les révisions de mes textes. Il n'en tient donc qu'à moi pour que ce projet ne voie le jour. J'ai besoin d'encouragements, surtout depuis quelque temps, avec l'arrivée de mon garçon. Le temps est une denrée précieuse que, plus elle se fait rare, plus j'ai tendance à gaspiller, un peu à l'image de ces pauvres qui s'achètent n'importe quoi quand ils ont 20$ de lousse. J'attends vos claques.

Pour toutes ces raisons, je tiens à vous remercier, chers lecteurs et lectrices. Que vous laissiez des commentaires ou pas, sans vous, ce blogue aurait fait comme bien d'autres et se serait éteint dès la première brise.

Bon. Ma pipée est terminée. Je retourne m'inspirer à la meute.