Deux films sinon rien… et d'un extrême à l'autre !

Publié le 11 juillet 2009 par Anaïs Valente

Me suis fait deux séances de ciné, et je vous prie de croire que c'était vraiment d'un extrême à l'autre, de la soirée délire et fun à la soirée déprime et réflexion profonde...

D'abord, « L'âge de glace 3 ».  Moi j'ai vu les 1 et 2.  Mais pas au ciné.  C'était donc ma « première fois Scratt en format géant ».  Et dès son apparition, j'ai craqué.  Est-ce normal d'être amoureuse d'un écureuil virtuel ?  Chais pas mais c'est ainsi.  Même que je l'ai mis en fond d'écran pour l'avoir tout le temps avec moi.  A la première seconde du générique, on voit son petit nez fureter par tout, et j'ai commencé mon concert de « ooooooooooh », de « aaaaaaaaaaah », de « qu'il est booooooooooooo », de « il est à mouaaaaaaaaaaaaaaa ».  Puis y'a eu Scratina et ça m'a fait deux écureuils pour le prix d'un.  Bon, bien sûr, y'a plus l'effet de surprise du début, avec le gland et tout et tout (oui c'est un gland, et non une noisette, qu'on se le dise, le gland a un chapeau, et c'est beau), mais c'est toujours aussi mimi et rigolo, même que j'ai failli faire une crise d'asthme tellement je me marrais.

Alors pour ma part, je trouve que ce troisième volet rassemble tout ce qu'il faut d'humour, de scènes attendrissantes et d'aventure pour passer un bon moment.  Je vous conseille la scène ou le paresseux dont j'ai oublié le nom (à part Scratt et Scratina, je connais aucun nom) nous fait une crise de solitude extrême de l'animal célibataire sans enfant tout malheureux (on dirait moi, d'ailleurs cet animal est ma réincarnation, c'est dingue).  Puis la scène de la plaine de jeux.  Et la scène du gland.  Bref beaucoup de chouettes scènes.  Seul bémol : j'ai trouvé que sur la fin ça traînait en longueur.  Mais à part ça, un super chouette moment.

Ensuite, on passe aux choses sérieuses : « L'enfant au pyjama rayé. »  Un film à l'affiche superbe, dont je n'avais pas entendu parler.  Fort heureusement, il m'a été conseillé et je n'ai aucun regret.  Quel film !  Accrochez-vous et préparez vos mouchoirs.  Même si le film ne tombe jamais dans le larmoyant inutile, il prend aux tripes quasiment dès la première seconde, pour finir en apothéose, au point que j'étais incapable de parler, de bouger un orteil, de me lever.  Juste capable de fixer le générique qui défilait, comme hypnotisée, dans un silence incroyable.  Personne ne bougeait dans la salle, à croire que l'effet était similaire chez tous.  J'ai même quasi été incapable de pleurer (moi qui d'habitude fonds en larme pour tout et n'importe quoi), tellement j'étais tétanisée.  Ce film est uniquement diffusé en VOST, et c'est tant mieux.  Il est tiré d'un best seller, et raconte l'histoire d'un gamin allemand qui se retrouve voisin d'un camp de concentration, ayant suivi sa famille et surtout son père, militaire à hautes responsabilités dans ce camp.  Intrigué par la « ferme » qui jouxte la villa qu'il occupe avec sa sœur et ses parents, il se lie d'amitié avec un enfant juif, séparés qu'ils sont par les barbelés.  Il ne comprend néanmoins rien de ce qui se trame... 

Outre les performances des deux jeunes acteurs, j'ai été époustouflée par l'actrice jouant la mère, dont le rôle évolue fortement au fil du film : elle est extraordinaire.  Totalement extraordinaire.  Enfin de toute façon, c'est le film qui est extraordinaire, et je vous le conseille fortement, tout en insistant pour que vous y alliez un jour où vous n'êtes pas trop déprimé (donc pour les filles, à éviter durant le syndrome prémenstruel, je veux pas être responsable de dépressions subites moi hein une fois).  Il ne doit pas être diffusé dans beaucoup de salles, mais ce film DOIT être vu.  Les critiques le conseillent aussi aux enfants, mais soyez prudents, c'est pas du facile, même si en effet, je pense que les enfants doivent savoir, car tout ça doit se perpétuer.

Après ce film, incapacité totale à parler d'autre chose ou à prendre un verre de façon légère.  Juste capable de disserter sur la connaissance qu'avaient les Allemands de ce qui se passait dans les camps à l'époque, de la responsabilité ou non des militaires qui suivaient les ordres, de la conscience qu'ils avaient ou pas de la gravité de leurs actes, des populations européennes qui n'ont pas bougé ou si peu, mais savaient-elles vraiment, et de ce que j'aurais fait si j'avais, moi, vécu à cette époque, si j'avais su, si j'avais compris... aurais-je agi ou fait l'autruche ?  Bref du lourd, du très lourd.

Maintenant, à vous de choisir...

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