Pour patienter un peu…

Publié le 13 juillet 2009 par Sebika
LE LONG DE LA LOIRELe temps passe… et pourtant les jours se ressemblent tant.
En cet été 2009, je me remémore la saison d’il y a deux ans et je vois que je ne m’y trompe pas. Pourtant il y a un peu de mieux cette année (niveau météo)…En attendant ma prochaine visite (je l’espère) aux installations d’Estuaire 2009… je vous propose de vous rappeler l’édition 2007.Je réchauffe donc un billet ancien, daté du 13 juillet 2007… Billet qui n’a jamais pris place en ces lieux (puisqu’édité ailleurs).D’ici à ce que je revienne avec du neuf… je vous souhaite un très bel été et de très bonnes vacances, si comme moi vous avez cette chance.[Fichtre ! C'est le centième billet sur ce blog !!! Wouhouhouuuu !!!]
Ahhh, le bord de mer, la plage, les glaces, les chichis, les beignets, les boissons fraîches… Tout un panel paradisiaque dont on aimerait pouvoir profiter les pieds dans des sandales, vêtus d’un drap (oui, j’hallucine, et alors?), en sirotant une limonade (et/ou plus si affinités)…
Mais non. Le temps se veut maussade, gris, venteux.
Alors on fait avec.    La question est alors posée… Mais que fait-on lorsque la tempête fait rage et que tes pieds, ton corps et ta tête demandent une stimulation supplémentaire? Dans ces cas là, un seul remède. Découvrir de nouveaux horizons, s’amuser, piétiner d’espièglerie!   Voici donc comment en cet après-midi de grand vent je suis allée avec ma petite famille voir de nouvelles installations d’Estuaire 2007 (Loire-Atlantique,  44). Cette fois nous avons choisi les rives déchaînées de la Loire, à la découverte d’architectures loufoques, de panoramas inhabituels… et d’un drôle de bâteau…
1. Point de départ : le Canal de la Martinière. Direction : Le Carnet : rassemblement d’architectures mobiles et d’habitats légers.   Découverte d’installations aussi sur-réelles que pragmatiques… des lits dans les airs, des clapiers pour humains (où l’on se sent bien, finalement… – porte ouverte, en tous cas… je n’ai pu me soumettre à sa fermeture!)… des structures créatives et ludiques…
Et quelque chose qui me transporte toujours autant : une vue imprenable sur des rives magnifiques, où la nature et l’industrie se rencontrent dans une parfaite harmonie. Les formes se complètent, se dévoilent les unes les autres… Et l’on se surprend à rêver, cheveux aux vent, à monde différent…     Capsule Hôtel, Denis Oudendijk [Capsules issues de plateformes pétrolières].   J’ai tout essayé!! Une fois de plus, comme une gamine, j’ai sautillé de chambre en chambre, essayant litteries, chaises et autres ustensiles laissés à ma portée! J’adore ça! [Par contre, je ne serais pas restée dormir sur place par ce temps! Brrr!]      2. Point de départ : Le Carnet. Direction : Paimboeuf : « Le Jardin étoilé » de Kinya Maruyama.   Dirigées vers la Loire, les structures de fer, de terre, de roseaux, conçues par Kinya Maruyama sont un réel délice pour les sens. La vue d’abord, pour la créativité en elle même. Les oreilles, par la douceur des carillons qui effleurent l’ouïe lorsque l’on parcourt le site. Le toucher, par la richesse des matériaux. L’odorat, par l’accessibilité directe avec l’environnement fleuri, iodé, végétal du lieu. Et le goût, enfin… Celui de goûter à des plaisirs jusqu’alors inassouvis… ceux de jouir d’un paysage trop longtemps caché. Ceux de s’approprier une histoire et un patrimoine locaux délaissés et méconnus… Et la paix. La paix de découvrir et de re-découvrir l’essence des choses. De profiter d’un milieu coloré, de panoramas merveilleux… Et de savourer le temps.       3. Point de départ : Paimboeuf. Direction : La Martinière : « Misconceivable », installation d’Erwin Wurm.   Ou quand l’incroyable se produit… L’ancienne gare fluviale de La Martinière accueille, dans ses écluses, une oeuvre aussi originale qu’improbable… « Méconcevable« . Un voilier hésite sans conviction entre rester à quai ou plonger dans l’eau… Une situation qui le pousse au-delà de l’imaginable, jusqu’à dépasser ses propres limites…
  Plus que d’offrir ces différentes installations et d’entraîner le public vers de nouveaux horizons artistiques, Estuaire 2007 pousse à aller bien au delà des simples limites du cadre muséal, et propose une réelle invitation à la (re)découverte d’un patrimoine fluvial, industriel et naturel, avec une simplicité déconcertante.
Les traces de l’homme n’interfèrent pas avec la nature, et l’on perçoit même parfois une vérité qui dépasse l’entendement et qui travaille, celle d’une nature vivante, belle et fragile, qu’il faut à tous prix préserver, protéger et promouvoir. Une nature si mal considérée…   Il est tard, je divague, certainement… Mais cette journée en plein air m’a emplie d’une vitalité et d’un désir grandissant de voyages, de liberté, de fuite. Ainsi qu’un grand cri, ancré au fond de moi, qui ne demande qu’à sortir. J’y travaille.     UPDATE 20/08/07   Aujourd’hui, visite de l’Alvéole 14 de l’ancienne base sous-marine de Saint-Nazaire… Un expérience visuelle et sonore très captivante et déroutante! A voir absolument!
 Vivement la découverte D’Estuaire 2009 !