Rats: mort d’un deuxième mousquetaire

Publié le 13 juillet 2009 par Dunia

Départ de mon rat le plus doux, émotif et sensible

Adieu mon Aramis adoré

Ce matin j’ai trouvé le bel et doux Aramis, couché au fond de la cage, sous le hamac, mort. Quelques cicatrices striaient son corps comme si un rat plus fort que lui, probablement Caramel, avait précipité sa fin en l’éjectant violemment du hamac. Aramis semblait être tombé et s’être rompu le dos, le cou, ou alors n’en pouvant plus de fatigue, s’étant laissé mourir tel qu’il avait chu. Pourtant, cette couche douillette prisée par tous les rats, n’est pas placée très haute, mais depuis plus d’un mois Aramis, qu’un abcès dentaire affaiblissait, n’en menait pas bien large. A tel point que j’avais décidé de le faire euthanasier cette semaine s’il ne se ressaisissait pas, car sa bouche semblait sur le point de se transformer en plaie.

Maladie

Depuis mon retour de vacances la vie d’Aramis ne tenait plus qu’à un fil. Caramel et sa soeur Scarole, la rate stérilisée, en bons mammifères qui détestent la maladie et la mort, le sentaient certainement. Au lieu de s’entasser avec Athos et Aramis sur le hamac, le lieu préféré de mes rongeurs, ils s’étaient fabriqué un nid rien que pour les deux, sous un étage en plastique. Ce matin quand je me suis approché de la cage, la première chose que j’ai vu c’est le nid de Caramel et Scarole vide. J’ai regardé le hamac. Ils étaient couchés là avec Athos. J’ai d’abord cru qu’Aramis se trouvait sous eux, puis je l’ai aperçu étendu sur la litière, totalement aplati, déjà froid et raide.

Hier soir j’avais remarqué qu’il tremblait un peu, comme si ses pattes ne répondaient plus tout à fait à ses ordres. Comme si un problème neurologique commençait à l’atteindre. Il a quand même mangé une bonne portion de pâté pour chat et de yaourt. Afin qu’il ne souffre pas trop, ces derniers temps je lui donnais beaucoup de nourriture molle. Après un long câlin je l’avais remis dans sa cage. D’une certaine manière, je suis contente qu’il soit mort. Ainsi je n’aurais pas à prendre une décision douloureuse. D’ailleurs même si Caramel à précipité sa mort, ce qui est probable étant donné que les rats n’hésitent pas à se débarrasser des faibles, des malades et des mourants, il sera au moins mort en fier rattus norvegicus, pas en animal de laboratoire.

Avec Peste, mon premier rat et Scorbut son demi-frère, Aramis figure parmi les mâles les plus doux, gentils, paisible, câlins, non-violents, tranquilles, émotifs, sensibles que j’ai eu. Puisse sa lignée continuer ainsi.

Je t’aime Aramis. Adieu mon mousquetaire. Tu me manques déjà.

Aramis en photos

Aramis, le jour de sa naissance, le 9 avril 2007.

Aramis à 27 jours.

A quatre semaines, Aramis au milieu, entouré de ses deux frères. A gauche l’agité Athos, tentait de lui grimper dessus, tandis qu’il se blotissait contre la douce fourrure de Porthos. Bizarrement, Porthos , qui paraissait le plus fort des trois est mort à 16 mois. Aramis aura vécu jusqu’à 27 mois. Contre toute attente, Athos le Tichose, que j’ai sauvé d’une mort certaine à l’âge de huit jours alors qu’il était minuscule et mal nourri -cela se voit sur la photo qu’il est nettement plus petit que ses frères, il est d’ailleurs resté très petit pour un mâle- et qui régulièrement émet des bruits pulmonaires, est entrain de survivre à presque toute la fratrie puisque sur 15 frères et soeurs, ils ne sont plus que trois: Scarole qui à mon avis est encore en vie grâce à l’hystérectomie qu’elle a subit lors d’une deuxième gestation non-désirée, OGM qui se trouve chez Vicky et qui a déjà été opérée de tumeurs deux fois, et Athos le mousquetaire “survivor” à qui j’ai servi de mère.

Aramis à 6 mois.

Aramis à 19 mois.

Aramis a 24 mois. En avril 2009, quand cette photo a été prise, il était encore en bonne santé, mais à la façon dont les os commençaient à saillir on devine qu’il n’est plus de toute première jeunesse.

Aramis en virile position avec Fantine.

Aramis mort, dans l’exacte position ou je l’ai trouvé au fond de la cage. Hier soir, il n’avait pas cette balafre au cou, assez significative d’une bagarre entre mâles.