Ah l'amour ! L' A-MOUR ! Toujours toujours ... ... Je suis sûre que le titre du post vous y a fait pensé, hein ? Avouez ! C'est sûr que les mots "Il était une fois" enclenchent tout de suite le mode "Conte de fée". RATE !
Reprenons.
Il était une fois la jeune femme qui vous parle qui vivait dans un monde bien particulier : le monde du travail. Et oui, pour faire écho à mon article précédent où je vous racontais une de mes journées typiques de femmes au foyer, je vais revenir sur ma vie de femme active qui a duré un an. Une année (très) mouvementée et d'autant plus marquante que c'était le premier vrai boulot que j'obtenais. Certes, j'ai été pigiste avant mais j'avais 16 ans à cette époque, alors considérons ça comme un petit job de "vacances".
Pour la première fois donc, je rentrais dans la vie active et découvrais les joies du travail que je vous ferais partager en plusieurs fois (ne soyez pas trop gourmand(e)s quand même ! Pas trop de bonheur en même temps - modestie quand tu nous tiens ! - )
Avant d'attaquer le magnifique récit (oui, j'ai le droit de me lancer des fleurs), il convient d'effectuer un petit flash-back (je suis aussi bilingue et alors ?) ou un retour en arrière pour les non anglophones. Stoppons ce retour sur l'événement qui marque le début de cette histoire : le fameux entretien d'embauche.
Etant d'un naturel stressée, mon taux de panique et d'angoisse a atteint son paroxysme juste après mon passage de la porte d'entrée de X (nous appellerons X l'endroit où je travaillais pour plus de discrétion. Les espions sont partout .... Ahhhhh ! Un espion là ! ... Humour Sophie humour !). Après moult vérifications de mon nom, prénom, but de la visite, avec qui, date et heure, etc., me voici à attendre dans la salle du même nom. Les minutes passent lentement, trop lentement. J'ai déjà feuilleté tous les magazines et parcouru les prospectus présents, même ceux qui ne me concernent en rien. J'observe les fissures, les marques de scotch, les néons au plafond qui m'éclatent la rétine ... On s'occupe comme on peut avec ce qu'on a ! L'heure du rendez-vous est largement dépassée. J'ai chaud, j'ai les mains moites (Le stress ! Le stress ! C'est de sa faute !), je ressens le besoin d'aller me rafraîchir et me vois dans l'obligation de me renseigner à l'accueil. Je pose la fameuse question timidement et gênée : "Excusez-moi, vous pourriez me dire où sont les toilettes s'il vous plaît ?" et je trouve ensuite très utile et nécessaire d'ajouter : "Si on vient me chercher, dîtes leur que je suis là-bas et que j'arrive vite hein !" Les yeux ronds comme des soucoupes (des assiettes ou des bols, ça fonctionne aussi, à vous de choisir), mon interlocuteur interloqué acquiesce en se disant qu'il a encore du tomber sur une folle qui trouve nécessaire de faire savoir à son futur employeur tout ce qu'elle fait à n'importe quel instant. Je me sens complètement ridicule mais celui-ci ne tuant pas, je me dirige vers les fameuses commodités (c'est plus joli dit ainsi non ?). Je marque un temps d'hésitation devant les deux portes face à moi ou aucune indication ne figure. Je me décide enfin vu que la deuxième porte se révèle être un ascenseur d'où sort un employé ... Oui, je confirme que je suis excessivement perspicace sur ce coup là.
Je reviens en courant presque, glisse, me rattrape de justesse à son bureau et essoufflée, je précise que je suis revenue (difficile de ne pas le remarquer). Encore une fois je me trouve parfaitement stupide après ma remarque mais je me réconforte en me disant que je ne mettrais sûrement plus jamais les pieds ici, si je continue sur ma lancée et que donc, il ne me reverra plus jamais.
Retour dans la salle d'attente mais cette fois-ci, je n'ai même pas le temps de m'asseoir qu'on vient me chercher. Et voilà. C'est le moment fatidique. L'heure H, la minute M, la seconde S (oui, bon vous avez compris le principe). Le DRH de la boîte m'intime de le suivre et me voilà derrière lui, passant une suite de portes sécurisées, de couloirs ... J'ai l'impression d'être dans le labo ultra protégé d'une série américaine telle que FBI ou les Experts. Pourtant je suis loin d'être dans un endroit secret, ou dans un lieu où se joue la sécurité du pays. Nous atteignons la porte du paradis : le bureau de la numéro 2. Aussitôt entrée, aussitôt ressortie. Juste le temps d'entendre un "Bonjour. Ca va ? J'ai pensé à un poste pour vous. Le matin vous serez dans le service A et l'après-midi dans le service B. Ca vous convient ? Parfait. Au revoir." Top chrono : une minute ! Mieux, plus bref, je ne pouvais pas avoir ! (Je tiens à préciser que les services ne s'appellent pas A et B évidemment. Toujours pour des raisons de discrétion, je dissimule, je cache, je déforme ... )
Voilà. Ce sont deux petites phrases qui viennent de faire basculer mon destin professionnel à tout jamais. Immersion directe dans l'univers impitoyable (DAAAA-LLASSSS ...) du monde du travail, ses joies, ses peines et, dans mon cas, la recherche du pouvoir absolu, les trahisons et les mensonges.
Suite à la prochaine chronique mercredi prochain pour le récit de mon premier jour ....
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