Magazine Journal intime

Dam

Publié le 15 juillet 2009 par Louloute01
Dam Partir, partir, fuir, quitter Paris... un désir impétueux et vital qui grondait en moi ces derniers temps. Une violente et rare crise d'urticaire semblait être la dernière preuve du trop plein de stress, et d'autres évènements récents peut-être moins assumés que prévu. Le corps exigeait, l'esprit approuvait.
Partir donc. A l'aube de préférence. A l'heure où blanchissent les trottoirs de la capitale, déjà envahis par des barmans mal réveillés briquant les tables de marbre et servant les premiers café.
Un taxi taciturne, une première cigarette, qui brûle les poumons et tente de vous faire oublier le manque de sommeil. Une sorte d'urgence latente dans l'atmosphère.. vite vite, y aller ! Et puis le départ, en train, nous ballotant de droite à gauche, le sommeil entrecoupé jamais réparateur et causant des douleurs aux cervicales.
Dans cet état semi-comateux, débarquer à Amsterdam. La gare déversait son flot de touristes et nous y étions. Premières images, tellement calmes. Une ville à dimension humaine. Déjà le sentiment de ne plus devoir, vite vite, se presser. Que le Paris tonitruant semble loin déjà.
Hôtel sous le signe du luxe, du calme, du repos. Premières expéditions dans cette ville d'eau et de douceur où prendre le temps de vivre semble être une coutume. Bière et paix. Petites "bitterballen", boules fries fourrées de ragout et par ces simples amuse-bouche, le sentiment d'être en vacances, dépaysées.
Rencontre de Français. Bouh. Encore vous ? Drôle de couple mal assorti bien que drôle et assoiffé de voyage. Conseil échangés. L'immense bonheur ensuite de se glisser dans des draps étrangers, sentiment étrange de sécurité loin de la ville.
Lendemain culture. Réveil sous une pluie incessante, qui donne des aspects de vacances en Bretagne quand les parents vous traînent voir une grotte druidique, parce que bon quand même, on ne va pas passer la semaine à jouer aux cartes !
Enivrement des musées. Pas de maquillage, cheveux frisotants, habits dépareillés, quel bonheur de se sentir affranchi du regard des autres, comme si l'on avait laissé son déguisement au vestiaire et que personne ne nous demandait plus de paraitre mais seulement d'être. Rayon de soleil en fin de journée, refaire les photos en mieux, et rire encore et toujours de tout et de rien, parce qu'on se niche au creux d'une amitié sincère qui accompagne ce voyage avec délice. Se délecter le soir d'une fatigue propre, nette, vraie. Sommeil réparateur.
Soleil au réveil. Un an de plus. Déjà 23 ans sur cette terre et heureuse de vivre cette journée ici, enfin là-bas, bref, comme ça quoi ! Voir la ville par les canaux, constater de ses yeux ces lampes rouges offrant un contraste saisissant dans cette ville où culture et luxure se côtoient.
Essayer d'autres traditions et se laisse vivre. Regarder ces gens que rien n'affolent ni ne stress.
Repartir, rentrer, mais plus riche et plus vrai qu'avant.
Avoir fait une pause...

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