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Extrait – Okedomia

Publié le 16 juillet 2009 par Eleken

« J’ai mis fin au contrat d’Almatar, parce que s’était nécessaire à ton éducation. Je voulais t’apprendre une certaine chose.» 

Elkaïn resta pantois devant la révélation que venait de lui faire l’avatar du Monde. Le Monde avait mis un terme au vitaem de son maître, presque un père, qui l’avait éduqué depuis dix ans. Une colère immense le saisi au tripes et se répandis dans son corps. Ses poings se fermèrent malgré lui et tremblèrent sous les vagues de fureur qui emplissaient son esprit.

« Pourquoi ?»  hurla-t-il pour se libérer de toute cette fureur accumulée. Pourquoi n’était pas une question. Il se moquait des désir du Père-Monde. Il ne voulait que sa mort en cette instant, lui faire mal comme il lui faisait mal. Il voulait détruire cet avatar même si cela ne ferait rien au Monde.

Pourtant, alors que le Monde devrait déjà l’avoir réduit en cendre pour s’être permis cette pensée, l’avatar sourit. Il posa sur lui un regard tendre et compréhensif. Quelque chose dans ses yeux échappé à la compréhension d’Elkaïn…

« Je vais te faire une confidence, mon enfant»  commença le Père-Monde. Elkaïn continua cependant de le regarder avec colère. Il ne lui pardonnerait pas son geste et il s’étonnait encore que le Monde parle pour autre chose que mettre fin à son vitaem tellement son insolence était hors de propos.

« En premier lieu, tu le sait, comme tout ceux qui ont assez au flux secondaire, que je suis né de parent humains» . Il s’arrêta et pris le temps de regarder profondément Elkaïn qui ne répondit pas. »  En conséquence de quoi j’ai étais un humain, puis j’ai sauvé l’humanité de son hérésie et suis devenu le Monde. Mais cela laisse bien sur quelques problèmes et/ou avantages que d’avoir un passé de mammaliens. Principalement je peux avoir des sentiments. Je peux haïr, je peux aimer. Mais aussi je peut avoir peur… Ton maître Almatar, malgré ses innombrable qualité psychotechnique ne pouvait le comprendre. Son niveau de compréhension émotionnel étant resté très primitif. Proche du néant. Juste ce qu’il fallait pour exister dans la communauté. Les sentiments sont quelque chose extrêmement dangereux vois-tu… Tu verras n’en doute pas» . Quelques chose passa sur son visage et le plia une seconde, de la tristesse peut-être songea Elkaïn.

« Mais surtout cela me laisse une faiblesse que mes Makraëls n’ont pas. J’éprouve de la peur. D’où cette tour, cette salle, cette armure. J’éprouve la peur de la perte de mon entité individuel, cette part d’humain qu’il y a en le Monde et que tu vois de tes yeux a peur de mourir. Et c’est pour cette raison Elkaïn que je n’ai jamais transféré le seuil de mon âme, mon paleo-esprit dans une cyber-entité pourtant bien plus résistante et puissante. Tel que tu me voit, non pas le Monde, mais l’entité qui te parle, moi, Eleken – car c’est le nom dont je me suis baptisé en partant en croisade – suis le noeud central de l’ensemble de l’entité Monde qui dirige Okedomia. Cette entité encore à 12% biologique est constamment régénéré par micro-chirurgie à échelle chromosomique, le même procédé qui à transformer Deonys en une formidable veuve noire ou qui permet la création de mes légion de Makrael. Et si j’étais détruit, bien que cela soit la chose la plus dure sur cette planète, cela n’est pas impossible car étant né je peux mourir, alors le Monde subirait un séisme qui risquerait de le mener à sa perte et à sa fin. Le flux s’arrêterait et avec lui, toute vie intelligente.» 

Elkaïn n’en revenait pas. Non seulement le Monde n’étais pas immortel et ne durerais pas éternellement comme il avait toujours pensé, mais en plus, au sein de Monde, le personnage qui lui parlait n’était pas qu’un Avatar, mais bel et bien l’origine et le coeur du Monde.

« Bien sur, le Monde pourrait survivre sans moi s’il était conçu et modifier pour cela, mais aujourd’hui il repose intégralement sur moi. Si je disparaît, il s’arrêtera, déconnectera l’ensemble du système neural planétaire et attendra une instruction du Maître Programmeur, une maître qui n’hésitera plus, car je suis ce Maître Programmeur…» 

Elkaïn recula d’un pas. L’avatar n’en était pas un. Il était la racine du Monde. L’origine de tout et de tous sur Terre. Il vacilla. Il n’arrivait pas à saisir ce qui lui était dit.

« Je sais que tout cela dois te sembler bien étrange. Paroles étranges. Confessions étranges. Ton esprit est surmené d’informations qui ne trouvent aucun point d’entrée dans l’index du flux primaire et secondaire. Pour le bien du Monde, ces informations n’ont jamais quittées mon esprit primitif.» 

L’avatar regarda au loin et soupira.

« Je vais mourir Elkaïn. Mon enfant. Une créature que mon esprit a créé s’est émancipé de mon emprise. Elle n’existe qu’en un seul exemplaire. Mais elle est très puissante. Plus encore que moi. Et son seul souhait et de me détruire…» 

« Mais pourquoi ?» 

« Parce que c’est pour cela que mon esprit l’a créé. Mon cerveau primitif et las de cette existence. Il appel au suicide.» 

Elkaïn recula encore d’un pas. Il comprenait. Bien sûr, personne ne peut vivre aussi longtemps sans appeler la mort. Le vitaem existe pour cela. Pour que chacun sache ce qu’il a à accomplir et en combien de temps. Ainsi le Monde avait lancé le processus de mort. Il voulait mourir. Et la partie qu’il lui parlé maintenant voulait vivre…

« … C’est pour cela, Elkaïn, que je tu as été mis au monde et que tu es si spécial. Tu es comme elle maintenant.» 

— Eleken,
un petit extrait d’une nouvelle commencé il y a quelques années


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