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C'est les vacances! Jésus vous porte les bagages!

Publié le 16 juillet 2009 par Tellou

16 juillet 2009

C'est les vacances! Jésus vous porte les bagages!

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Mt 11, 28-30 "En ce temps-là, Jésus prit la parole : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Voyager léger ? Je connais pas. Je prends toujours le « minimum », ce minimum ayant prévu toutes les situations météorologiques et sociales. Sur les quais de gare généralement je constate que je ne suis pas la seule, le top record étant battu largement haut la main par les mamans avec poussettes, bébé dans les bras, Junior dans une main et 3 valises dans l’autre. En ces temps de vacances, il est intéressant de connaître quelqu’un qui peut nous alléger de nos fardeaux non ? Seul souci, je n’ai pas encore vu Jésus sur les quais de gare. (Mais il était probablement dans le type qui, l’autre jour, m’a monté m’a valise à bord du train). On va donc s’intéresser à nos autres fardeaux, ceux qui malheureusement ne rentrent pas dans une valise à roulettes.

Intéressant ce texte de Mathieu aujourd’hui ! En gros, « viens à moi et je te chargerai plus » ! Quand je cherche « joug » chez Robert (le Petit) il me sort, à part le truc pour atteler les bœufs, « Contrainte physique ou morale ». Or Jésus nous dit « mon joug est facile à porter ». Il se moque de moi ou quoi (qui pourtant ne voyage pas léger, même dans la vie rappelons-le)?  Comment une contrainte peut-elle être légère ? On se ferait presque avoir par ce petit malin ! Venez à moi et je vous allègerai…en vous mettant sous mon joug ! D’autant que c’est un peu flippant dans la mesure où quand on est sous le joug de quelqu’un on n’a plus notre autonomie, notre liberté d’agir, voir notre dignité.

Ce serait oublier que Dieu n’est pas là pour nous ôter toute notre liberté et faire de nous des pantins. Si Dieu voulait vraiment que la religion soit l’opium du peuple, il nous donnerait de quoi fumer en abondance. Après tout, il est Dieu. Non, nous sommes libres, libres de devenir ses disciples. Mais quel est donc alors ce fardeau partagé qui va s’alléger ? Et si ce n’était tout simplement qu’un échange de procédé, mais où finalement l’homme est gagnant ? Après tout, si Dieu s’est fait homme en Jésus pour prendre notre humanité, c’est bien pour se « rendre compte » de ce que peut être la vie ici-bas. Bon, après rapide observation on peut dire que Jésus a eu sa dose de fardeau, puisqu’il a terminé sur une croix. Sauf que justement, sur la croix il n’y avait pas juste Jésus et son propre fardeau, mais les nôtres aussi. Jésus aurait-il été maso ? Non. Par contre, il a certainement voulu nous dire qu’en prenant nos fardeaux avec lui, non seulement ils sont moins lourds pour nous, mais ils ne sont pas une fin en soi. On ne souffre pas pour souffrir. Il est là le fameux échange : Dieu a pris notre humanité (avec nos grosses valises et nos poids morts) et nous convie à prendre (un peu de ) sa divinité. C’est cela qui va nous alléger.

Bref, suivre Jésus ce n’est pas se rajouter une valise en plus…mais c’est peut-être mettre des roulettes aux nôtres pour qu’elles soient plus faciles à trimballer.

(Et à propos de fardeau, petit texte fort sympathique ici.)

Posté par tellou à 15:57 - Petite catéchèse impertinente - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
Tags : fardeau, joug, Mt 11 28-30

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