De la crise financière (8)

Publié le 16 juillet 2009 par Saucrates

Réflexion cinquante (16 juillet 2009)
Les conséquences et les effets de la crise financière ...

Voilà une nouvelle qui ne fera pas plaisir à Nolats. Les islandais sont prêts à rejoindre l'Union européenne et à adhérer à l'euro après avoir subi les effets de la crise financière, et notamment avoir enregistré la faillite de l'ensemble de leur système bancaire, la plongée dans une profonde récession, la montée de l'inflation et du chômage, et l'effondrement de leur monnaie nationale (la couronne islandaise). Le Premier ministre islandais, Johanna Sigurdardottir, estime qu'une adhésion à l'Union européenne permettrait à l'île de bénéficier d'un taux de change plus stable et de taux d'intérêt plus bas.

Le Parlement islandais (l'Althingi) s'est ainsi prononcé le 16 juillet 2009, à une faible majorité (33 voix sur 63), pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union européenne. Le Premier ministre islandais, Johanna Sigurdardottir, souhaite soumettre la candidature de son pays d'ici la fin du mois. L'entrée de l'Islande dans l'Union européenne devra également être approuvée par les électeurs islandais, qui seront consultés sur la question par référendum. Pour mémoire, l'Islande fait déjà partie de l'Espace économique européen, qui donne aux Islandais le droit de vivre et de travailler dans l'UE tout en permettant au pays de gérer lui-même sa propre politique monétaire, agricole et de pêche.
L'adhésion à l'Union européenne serait néanmoins préjudiciable à la pêche islandaise, l'un des rares secteurs ayant résisté à la crise financière, et un symbole de fierté nationale. En rejoignant l'Union européenne, l'Islande serait probablement contrainte d'accepter sa politique de pêche et de permettre à d'autres pêcheurs européens d'accéder à ses eaux territoriales.
Il n'y a cependant pas de consensus politique sur cette question de l'adhésion en Islande ; l'opposition de droite militant contre ce projet d'adhésion pour protéger les intérêts nationaux.
http://fr.news.yahoo.com/3/20090716/twl-ue-islande-adhesion-0ef7422.html
L'euro comme rempart face au chômage, à l'inflation, comme possibilité de bénéficier de taux bas et d'une monnaie stable, ce n'est en effet pas le discours prôné par tous ceux qui militent contre l'euro et la politique monétaire européenne commune. Et pourtant, comme le premier ministre islandais, je suis persuadé que les conséquences de la crise financière sur la France, sur son économie et sur sa monnaie auraient été catastrophiques si l'euro n'avait pas existé et si la France avait toujours une monnaie indépendante : le franc. Jamais le gouvernement n'aurait pu s'endetter comme il l'a fait depuis le début de la crise. Notre système bancaire n'aurait vraisemblablement pas non plus résisté à cette crise. Notre monnaie se serait vraisemblablement aussi écroulée. Nous serions probablement dans la même situation que l'Islande aujourd'hui, sans l'euro !
Saucratès
Mes autres écrits sur la crise financière :
1. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/05/19/de-la-politique-monetaire-huit.html
2. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/08/14/de-la-politique-monetaire-neuf.html
3. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/10/04/de-la-politique-monetaire-dix.html
4. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/11/01/de-la-politique-monetaire-onze.html
5. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/03/03/de-la-crise-financiere-5.html
6. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/04/06/de-la-crise-financiere-6.html
7. http://saucrates.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/05/02/de-la-crise-financiere-7.html