degré IV, XVII
Publié le 17 juillet 2009 par Moinillon
Parmi ces
respectables moines, j’ai vu des choses qui peuvent également nous être utiles
et nous frapper d’admiration : par exemple, je remarquai une société de frères,
formée par l’esprit de Dieu, et fortifiée par la plus parfaite charité. Ils
avaient en partage ce qu’il y a de plus excellent, soit dans l’action, soit
dans la contemplation; ils se livraient avec tant d’ardeur aux exercices de la
vie religieuse qu’ils n’avaient presque plus besoin des avis ni des conseils de
leur supérieur : tant ils s’excitaient les uns les autres à une ferveur, à une
diligence presque divines. Ils avaient concerté, réglé et déterminé certaines
pratiques de piété, toutes particulières; ainsi par exemple, si pendant
l’absence de l’abbé, il arrivait à quelqu’un d’eux de parler d’un autre d’une
manière peu convenable, ou de le condamner par un jugement inconsidéré, ou de
dire quelques paroles inutiles, aussitôt un frère, par un signe secret,
l’avertissait de sa faute, et le faisait rentrer dans le devoir; et si ce moine
paraissait ne pas comprendre, ou ne pas voir ce signe, alors celui qui
l’avertissait, devait se prosterner et se retirer. Dans les moments de
récréation, la pensée de la mort et du jugement était le sujet ordinaire et
habituel de leurs conversations.saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»