Il avait des mains de brute ; des mains d’assassin. Pourquoi avait-il choisi de s’asseoir à côté d’elle, alors que le cinéma était presque vide ? Elle aurait dû se déplacer, mais elle n’avait pas osé.
Après le film, quand elle l’avait vu derrière elle, dans le miroir des toilettes, elle aurait dû crier, mais il était trop tard, il venait de lui plaquer une main sur la bouche, l’autre lui tordait le bras droit et il lui conseillait de faire ce qu’il lui demandait sans broncher, sinon…
Dix minutes plus tard, quand elle sortit des toilettes, le visage tuméfié, elle ne croisa personne. Elle marcha longtemps sur les trottoirs, hébétée. Un rideau de nuit était tombé devant ses yeux.