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Au pas de la Lune

Publié le 17 juillet 2009 par Danielrondeau

Il y a 40 ans hier, trois hommes sont partis vers la Lune dans le but d'y poser le pied, ce qu'ils feront 4 jours plus tard. Si cela constitue un voyage de fou encore aujourd'hui alors que nos navettes explosent encore au décollage, imaginez ce que ce devait être avec les moyens techniques de l'époque. Pour le plaisir, allez lire ici quelques anecdotes sur ce voyage hors du commun.

En partant, les trois astronautes, Edwin Aldrin, Neil Armstrong et Michael Collins, savaient que ce voyage relevaient de l'exploit mythique et connaissaient tous les risques qu'ils couraient, qu'ils avaient une chance sur deux de revenir sur terre vivant. Mais leur récompense sera énorme : ils seront les premiers humains à fouler le sol lunaire (après Tintin)!

J'ai écrit «ils», mais je voulais parler d'Aldrin et d'Armstrong. Collins, en sa qualité de pilote du module de commande, est resté en orbite lunaire, seul pendant plus de 20 heures dans l'attente de ses deux collègues partis prendre une marche de santé.

Pour cette même raison, même l'histoire le laisse en périphérie. On parle d'Armstrong et de «Buzz» Aldrin, mais qui peut identifier correctement le troisième membre de cette mission ?

Collins a risqué sa vie autant que les 2 autres astronautes, mais au pas de la porte d'entrée, sa mission a exigé qu'il attende dehors. Imaginez la frustration. Je ne peux croire qu'encore aujourd'hui, quand il est seul le soir, il n'a pas parfois un petit serrement de dents en y repensant.

Collins m'a toujours fasciné. Pas pour ces qualités de pilote ou d'astronaute, mais pour tout ce que je ne saurai jamais de lui, pour les réflexions qu'il a dû avoir, pour les sentiments qu'il a dû traverser. Comment se sentait-il quand il regardait la lune depuis son hublot ? À quoi pensait-il, seul dans son module survolant la face cachée de la Lune alors que les êtres humains les plus proches de lui étaient de l'autre côté de cette boule grise et inhospitalière, à plus de 3000 kilomètres ? A-t-il seulement soupiré quand ses coéquipiers, revenant de leur promenade lunaire, lui ont raconté leur périple en riant ?

Lundi, alors que tout le monde se remémorera «le petit pas» d'Armstrong et les bonds d'Aldrin, ayez une pensée pour Collins. Je soupçonne qu'aujourd'hui encore, il soit l'homme le plus solitaire de l'humanité, en orbite de la postérité.


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