Je vous préviens immédiatement, au cas où vous seriez près à lire ce pavé en entier, cet article est très long, mais il en vaut bien la peine ! Peut-être que certains, en le lisant, laisseront cramer leur steak ou leur délicieuse tarte aux pommes au miel, mais je décline toute responsabilité quant à ces dommages culinaires potentiels. En général je scinde ce type d’article en plusieurs petits articles, mais le récit en perdrait toute sa saveur ! Et puis moi, j’aime bien quand c’est long et vous savez ce qu’on dit, plus c’est long plus c’est…CON !
L’achat de ma maison m’avait fait mettre la charrue bien avant les boeufs, j’étais sûre et certaine que les travaux seraient finis pour la mi-juillet de cette année. Connaissant mon enthousiasme exacerbé avec ce genre de choses, je m’étais empressée de prévenir mes amis de la date de la crémaillère : le 14 Juillet. Me rendant compte un peu plus tard de l’impossibilité de terminer les travaux aussi vite, j’ai tout annulé, reportant les festivités à début 2010 (et c’est toujours prévu d’ailleurs). Il y a un ou deux mois, j’ai quand même tenté d’organiser une fausse crémaillère chez mes parents. Malheureusement, n’étant pas chez moi, je ne pouvais pas me permettre d’inviter trop de monde, le but étant aussi de rendre une maison potable à mes parents. Alors oui, je n’ai invité que quelques personnes à venir passer le week-end du 14 Juillet à la maison, les personnes avec qui je me sens peut être le plus proche. Pour ceux qui n’étaient pas là, qui n’ont pas pu venir, ou que je n’ai pas pu inviter cette fois là, rassure- vous, début 2010, dans MA maison, je remets le couvert, avec tout le monde !
Bref, comme dirait Niouk, ou Pépin, j’avais donc prévu ce petit week-end depuis un moment, planifiant à peu près tout, les repas, les sorties, les activités. Je voulais tellement que tout soit parfait. J’ai même réussi à mettre mes parents dehors, en finançant une partie de leurs vacances. A vrai dire, je ne savais pas trop comment les remercier de tout ce qu’ils font pour moi et ma maison, l’occasion était la bonne pour leur faire ce cadeau, et apparemment ils en sont revenus très contents.
J’avais donc la maison à moi toute seule du 11 au 15 Juillet. J’étais en congés depuis le 29 Juin, ce qui m’a permis, après une semaine de béton, de préparer ce fameux week-end que j’attendais avec grande impatience, parce que je n’avais pas revu ces amis là depuis plus d’un an, voire deux pour certains. Alors évidemment, c’était l’événement du mois, du trimestre et même de l’année. La semaine qui a précédé le week-end, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! J’ai préparé ce que je pouvais congeler en matière de bouffe, histoire de ne pas avoir à tout faire au moment clef, préparé les chambres avec l’aide de ma maman, la maison, j’ai fait les courses. Tout était au poil. Tranquillement chaque soir, j’ai fait une série de quiches pour la soirée quiches du dimanche soir, que j’ai stocké dans mon congélateur.
Imaginez le Samedi 11 dans quel état d’excitation je pouvais être. Une vraie puce qui sautillait partout comme une folle. J’avais mis mon réveil à 7h30, histoire de dormir un peu plus que d’habitude. Je savais très bien que mon horloge biologique n’allait pas me tromper et qu’à 6h30 j’allais me lever, fringante, prête à tout préparer. Dès 8h je me suis attelée à mettre en place tout mon repas du soir même. A commencer par sortir les verrines de pâté de foie du congélateur, la béchamel aux lardons pour les petits caquelons, cuire les magrets et surveiller toutes les 5 minutes la cuisson.
Il me fallait également découper les petits légumes, les faire cuire dans la grande cocotte, au jus et avec un peu d’huile d’olive et quelques cubes de saveur.
Mais aussi, émietter les confits de canard pour les Parmentiers, concasser les gésiers, équeuter les crevettes, faire des boules de melon, de pastèque et de concombre pour les apéros…Préparer les petits pains tressés ! Une activité trépidante car rouler de la pâte à pain pour faire des tresses, c’est fort amusant, croyez moi !
Sans oublier les verrines à la crème d’olives, que je ne trouvais pas extraordinaires gastronomiquement, mais qui, je me disais, amuseraient l’assemblée si elles ne sont pas bonnes ! Il a fallu aussi préparer les parmentiers dans les ramequins et les mettre au réfrigérateur.
Je n’ai pas mangé à midi. J’avais trop goûté à toutes mes préparations. Pendant que mes parents mangeaient, j’ai préparé les verres d’apéritifs : des boules de melons, pastèques et concombres arrosées d’apéritif au melon.
Vers 14h30 mes parents sont partis pour leurs vacances à Cahors. Me voilà donc seule face à la situation. Il fallait vraiment que je m’occupe au lieu de trépigner sur place comme une andouille, ne sachant pas à quelle heure précise allait arriver les premiers invités. Alors j’ai décidé de préparer mes amuses bouches pour l’apéritif. Mes verrines océanes d’abord, avec des crevettes, du surimi, des champignons et de la mayonnaise, puis mes petits piques melon jambon cru ou pastèque jambon cru.
Si bien qu’à 16h tout était près, la déco de table également, avec les tournesols que mon papa m’avait cueillis.
Pause, donc bien méritée. Mon téléphone m’alerte de l’arrivée d’un sms. Je m’empresse avec enthousiasme d’aller voir de quoi il s’agit. Le sms vient de mes amis qui sont sur la route. Je les appelle donc, pour savoir. Mon interlocuteur me dit qu’un second sms doit arriver et qu’ils se trouvent à 45 minutes de chez moi ! Youpi !
Effectivement, en sortant 45 minutes plus tard de chez moi pour aller leur ouvrir la barrière, ils arrivent juste au moment où je m’y rendais. Les voilà donc ! Et quasi 5 minutes après les trois premiers, arrivait la quatrième !
Quel bonheur de les revoir enfin ! Ils sont beaux ! Euh pardon, ils sont avenants ! Nous papotons autour d’un verre d’eau, je leur propose de faire trempette dans la piscine, il faut avouer que sachant que mes anglais aller débarquer incessamment sous peu, je mourais d’envie de profiter de la piscine ! Trois trempent leurs pieds, un se lance dans l’eau, j’interviens ensuite. A savoir que chasser les guêpes et faire des batailles d’eau quand trois personnes ne veulent que tremper leurs pieds, c’est assez drôle !
En sortant de la piscine c’est l’heure du pré-apéro, le temps que les derniers invités arrivent. J’ai eu l’honneur de sortir mes merveilleux biscuits apéritifs gagnés à un jeu de grattage organisé par Leader Price après avoir achetés des boites de fruits sans sucre ajouté pour mon régime. Merci Leader Price, toi tu sais parler aux nanas qui font gaffe à ce qu’elles mangent. Vers 19h00, les autres arrivent, je leur propose de profiter du pré apéritif, pendant que je prépare l’apéritif, le vrai dans la cuisine ! C’était là, le moment où il fallait que je reste zen, surtout que, comme je suis une vrai tigresse quand on s’approche de ma cuisine dans ces moments là, j’avais l’œil qui observait les possibles arrivées. Il me semble que tout le monde a très vite intégré le « Wawaa cuisine, on la laisse tranquille ! ». Ouf, j’ai pu tout mettre en place sur la table de salon, avec calme et sourire. Ils sont apparus à un moment à la fenêtre de cuisine, c’était rigolo.
Le tout installé, je leur ai permis de rentrer, de s’installer et je leur ai servi ce qu’il y avait à boire et à manger. Au programme donc, un verre d’apéritif au melon garni de boules de pastèque, melon et concombre, les pic melon, pastèque, jambon serrano, les verrines crème d’olive sur fond de tomates en dés avec leur petites lamelles de pain grillées et les verrines océanes, un mélange de crevette, surimi, champignon et mayonnaise. Il ne restait plus grand-chose sur la table et les compliments pleuvaient, je crois que ça leur a plu !
Pendant que la maman de la petite fille qui était de la partie était partie lui donner son bain, j’ai pu prendre le temps de préparer mes entrées. J’avais pris soin, avant de les faire entrer pour l’apéro de mettre à gratiner mes caquelons à la béchamel et aux petits lardons dégraissés (c’est meilleur et moins gras !). J’ai disposé d’abord la salade dans les assiettes ainsi que les tomates que j’avais préalablement vidées dans l’après-midi. Disposé à chacun 4 tranchettes de magret rôti saignant froid ainsi que le petit caquelon qui était brûlant et qui donc avait bien le temps avant de refroidir. J’ai ajouté la verrine de pâté de foie maison que j’avais confectionnée avec ma maman et tout à coup, je me suis rappelé que j’avais oublié d’aller cueillir les feuilles de laurier décoratives. Me voilà donc à surgir précipitamment vers l’extérieur chercher une branche dudit laurier, revenir, en laver les feuilles et vite les disposer par-dessus le pâté. Une fois tout cela prêt, j’ai déposé mon concassé de gésier au fond d’une casserole, avec deux cuillères à soupe de crème fraiche et 6 cuillères à soupe de floc de gascogne rouge. J’ai chauffé, mélangé et hop, versé le tout dans les tomates creusées par-dessus lesquelles j’ai pris soin de disséminer quelques noix concassées. Mille pardons à Monsieur Cuillère qui a bénéficié des seules coques de noix que j’avais oubliées d’enlever la veille en cassant les noix. J’en suis toute confuse, j’espère que tu ne m’en veux pas trop, même si tu m’as retiré illico presto une étoile !
Le repas était comme toujours avec cette assemblée là, fort animé. Rire, fou rire, papotages et autre blague nulle. La déco les a inspiré, notamment les petites épingles serties d’une petite coccinelle ! Ils se sont amusés à s’en planquer partout, sur les vêtements, le nez, les oreilles. Bizarrement, quand je les ai achetées, je savais que ça leur plairait, bien plus que les tournesols ! Quoique ma québécoise préférée adoooooore les tournesols, parce que c’est joli les tournesols !
Après l’entrée, nous étions pour ainsi bien plein de nourriture. La pause s’imposait. Un petit tour à l’extérieur pour profiter de la fraicheur du soir fût un bon remède . Bataille de nouilles de piscine, courses avec les chats et j’en passe et des meilleures. Cette petite escapade dans le jardin a permis de libérer un peu les estomacs. J’ai donc pu mettre à cuire mes Parmentiers de confit de canard et réchauffer mes petits légumes. Vous n’aurez pas de photo de mon œuvre, nous avons oublié. Par contre, j’ai particulièrement adoré mon parmentier dont je suis très fière !
Oui j’ai osé leur proposer du fromage ! Après tout, on sait jamais, s’ils avaient encore faim ! Ils se sont affalés dans le canapé, les chaises et les fauteuils et je leur ai proposé de prendre le dessert là. Au programme, un truc pas du tout diététique, riche et lourd : le vacherin wawaa. Le vacherin wawaa, c’est simple : c’est un fond de gâteau au chocolat et aux amandes, une couche de meringue concassé, une boule de glace à la vanille et des abricots qui ont macérés dans le sucre. Achever des estomacs, ça c’est fait ! Encore une fois, pas de photo du dessert, j’avoue que dans le stress du moment, j’ai oublié que j’avais un appareil photo !
Nous ne nous sommes pas couchés extrêmement tard, il devait être minuit. Il faut dire que dans le lot, certain avait fait 10h de route pour venir me voir, et qu’ils étaient quand même un peu crevés ! Et puis le lendemain, nous devions partir en randonnée ! Et j’y tenais , le beau temps était prévu et on ne vient pas dans le Gers sans faire de randonnée. J’avais mis comme heure de départ de chez moi 9h, mais je savais que j’étais juste un peu utopiste !
En me couchant, j’ai mis mon réveil à 6h30. Vieille habitude. De toute manière, je savais que mes yeux s’ouvriraient avant. A 6H29 , j’ouvre les yeux, je file sous la douche, je prends ma voiture et me dirige vers la boulangerie pour prendre ma commande de pain et viennoiseries. Je reviens, je finis la vaisselle, prépare le petit déj, vois quelques personnes passer pour uriner, et repartir se coucher. Je n’aurais pas eu le cœur de les réveiller si tôt, même si cela aurait pu être idéal pour commencer la randonnée ! Certains sont d’ailleurs très sex en caleçon et autre boxer, faut pas me faire des apparitions comme ça à moi, je suis sensible et surtout en carence de sensations sexuelles.
A 8H00 la petite fille débarque avec sa maman ainsi qu’une de mes amies. La petite, je sens son potentiel à adorer hurler nom des gens ! Donc à 8h21, estimant que 8h00 de sommeil furent suffisant pour requinquer tout ce beau monde. Go go go ! On tape délicatement à la porte, mais rien ne se passe, nous entrons. Je mets la petite en bouclier, je suis à peu près sûre de ne pas me prendre des trucs en pleine gueule ! Mais ce sont des sourires qui apparaissent sur le visage des gens, alors ça me fait plaisir.
« Dis Niouk, c’était pas trop chiant de dormir à côté du frigo ? » dis-je.
« Quel frigo ? ».
Ouf !
Les gens se lèvent un par un, se douchent, nous petit déjeunons dans la joie et la bonne humeur et pour mon plus grand bonheur nous partons à 10h de la maison. Cela ne fait qu’une heure de retard par rapport à mon horaire prévu, mais je trouve qu’ils ont vraiment assuré.
Une heure de route plus tard, nous voilà arrivés devant l’abbaye de Flaran, il était 11h15 me semble-t-il. Les crevettes de service se tartinent encore de crème solaire et nous continuons nos imbécillités. Ne me demandez pas tout ce que nous avons dit, je ne me souviens pas de tout, mais je me souviens avoir vraiment ri très souvent.
Il est vrai qu’après 10 m de marche certains furent empressés de scander « Quand c’est qu’on arriiveeuuh ? ». Mais ça c’était prévisible, faire une randonnée avec des gens un peu folichons apporte toujours des rebondissements. Nous cherchions l’ombre, mais nous en avons trouvé de temps en temps ! J’avais promis que la rando serait belle et elle l’était. J’espère que ça leur a plus, du moins, il m’a semblé que, malgré la chaleur intense qui nous a suivi tout le long, les paysages vus ont été appréciés. A commencer par le joli château de Flarembel, croisé au sortir d’une petite forêt.
Nous avons ensuite longuement marché avant d’atteindre le joli village de Cassaigne, l’un de mes villages gersois préféré. Nous avons trouvé une place dans l’herbe sous les arbres, à l’ombre pour manger. Nous avons beaucoup aimé l’ami Paquito (les petits jus de fruits avec paille que je charge régulièrement dans mon rayon) qui a gratifié certain d’un jet redoutable. Paquito aime bien qu’on le presse, mais il faut y aller doucement, c’est quelqu’un de sensible ! Après un lancer de tomate, un sandwich improvisé au jambon et au fromage … Une bonne heure de détente avant de reprendre la marche…vers le château de Mansencôme, une partie sur le Bitume, une partie en plein champ et surtout en plein soleil. J’avoue que je n’avais jamais fait la rando en question en entier et que mes souvenirs étaient un peu flou ! Du coup, après Cassaigne, je nous ai fait tourner trop tôt dans les champs. Mais grâce au sens de l’orientation d’un certain Niouk, il a été facile de retrouver le chemin.
Vive les coins ombragés, les discussions avec les uns et les autres, le plaisir d’être ensemble, je n’ai jamais été aussi heureuse de randonner dans le Gers, moi qui dit toujours que randonner seule, j’adore car je me ressource avec moi-même. Mais avec eux c’est toujours plein de joie et de bonne humeur. Nous dégoulinions de transpiration, il faisait très chaud, et alors ? J’aimais les entendre dire que c’était joli, que le petit vent frais leur plaisait, qu’ils adoraient le paysage. J’aimais tout simplement être avec eux, que je ne vois pas très souvent.
Nous avons croisé une vieille ferme, un cheval, et même des chardons ou cardères qui ont passé un sale quart d’heure. Et des paysages campagnards magnifiques, mais c’est normal c’est le Gers !
Une pause s’imposa au niveau du château de Mansencôme ! Il faut dire que là, l’ombre était bien rafraichissante. Et puis Mansencôme est un village charmant.
Nous commencions à être terrassés par la lourde chaleur. Mais nous sommes courageux ! Nous avons continué notre balade qui cette fois-ci redescendait vers le village de Valence-sur-Baïse. Nous voyions certains avancer très vite, un certain en particulier qui doit avoir des jambes bioniques. Arrivés à Valence sur Baïse, nous avons senti la fin venir ! Il faisait soif ! Couillons que nous sommes, nous n’avions pas prévu suffisamment d’eau !
Arrivés sur le parking de l’abbaye de Flaran, il était 17h. Et la plupart du groupe voulait aller au château de Cassaigne pour les dégustation d’Armagnac. J’étais un peu triste de ne pas pouvoir leur faire visiter cette magnifique abbaye, mais ce n’est que partie remise ! J’ai tellement de choses à leur faire voir !
Direction donc Cassaigne avec petite visite du château dont je vous reparlerai sur Gersicotti Gersicotta. Je dois avouer que l’Armagnac ce n’est vraiment pas mon truc ! Ca m’arrache la bouche et surtout quand j’en goute ça fait beaucoup rire les autres ! Même que la madame elle avait même pas d’eau en dégustation ! Ceci étant, elle aurait pu me remercier, je lui ai amené plein d’clients !
Rentrés à la maison, ce fût séance piscine avec quelques événements bizarres. J’ai sorti mes quiches du congélateurs pour les faire décongeler, préparer quelques crudités pour le soir, puis les compteur a sauté. Je débarque donc dans la chambre d’amis, affolé, pour réenclencher le disjoncteur. Celui qui trainait par là, me dit que je n’ai qu’à arrêter la piscine, les trois personnes qui en profitaient encore n’auraient juste plus la circulation de l’eau. Je m’empresse dehors et je vois cet homme de bon conseil accourir vers la piscine, torse nu et s’appuyer contre le mur où se trouve les interrupteurs de la piscine dans une position de drague un peu bizarre. Je me suis dit que c’était normal, qu’il avait pris un coup de soleil, et que tout allait bien, je l’ai fait déguerpir de là, parce que bon, fallait que j’arrête la piscine moi. Il se penchait un peu dans tous les sens. Bizarre, bizarre. Niouk t’es vraiment bizarre quand même.
Je repars donc dans ma cuisine et je décide d’aller chercher la sangria et les bières dans l’autre frigo qui se trouvait dans leur chambre. Je tape, l’un me répond, j’ouvre et un autre fait semblant de remonter son caleçon. Je ne me pose alors aucune question. Je me dis simplement que c’est leur vie, que cela ne me regarde pas, que je ne veux pas savoir, mais que je veux quand même récupérer mes bières. Je reviens dans la cuisine et paf, la bière par terre. Grand moment plein de stress, parce que j’étais exténuée par la randonnée et l’arrivée de mes maudites ragnagnas, toujours là quand il faut pas celles là. Je ramasse donc mon bordel. Puis tout va bien, on me dit de m’assoir, on m’aide, on me chouchoute. Tout va bien. Nous mangeons donc mes quiches, buvons ma sangria, les compliments pleuvent et je suis toute heureuse que tout cela leur plaise. En arrivant au dessert, les voilà qu’ils disparaissent tous d’un coup. Ils sont vraiment bizarres ces gens. Je coupe la glace, et j’attends, je m’assois. Soudain, l’un d’eux sort et dépose à côté de moi une chaise de bureau super jolie. Sur le coup je ne comprends pas. J’ai toujours un moment de flottement avec ce genre de surprise. C’est en fait un cadeau. Un cadeau pour moi. Cette bande de couillons m’ont offert des trucs, comme s’ils avaient besoin de me faire des cadeaux, les avoir avec moi c’était déjà tellement génial.
J’ai aussi été gatée par des tas de spécialités québécoises (merci Manou et Benji) dont du sirop d’Erable, du caramel d’érable, de la confiture de bleuet, des cristaux d’érable mais aussi des porcs tout gais , des cochons du Portugal qui servent de salières et poivrières, ainsi que d’une Poulette très chaude, nommée Henrietta et qui pousse de fameux cris dès qu’on la presse. J’ai également eu des moules à cake tout ça parce que quand ils m’ont demandés ce qu’ils pouvaient me ramener je leur avais répondu « Vos tronches de cake ! ».
Je ne suis pas douée pour les remerciements, je le sais. Et si je ne vous ai pas vraiment démontré à quel point j’étais touchée, c’est que j’avais un peu les larmes aux yeux et que je n’aime pas qu’on me voit pleurer. Tout ça m’a tellement touchée, tellement fait plaisir, j’en demandais pas tant !
J’ai eu droit à quelques explications concernant cette magnifique chaise de bureau. D’abord c’est une idée de ma meilleure amie, Laeti, qui m’a bien eu dans l’histoire ! Elle m’avait posé des questions concernant une machine à pain, cadeau qu’à la base, ils voulaient me faire ! Puis a eu cette idée de la chaise de bureau, faut dire que l’ancienne elle fait juste un peu pitié avec sa mousse qui déborde amplement d’un coin !
Ensuite j’ai compris pourquoi tout ce cirque quand j’ai toqué à la porte de leur chambre pour récupérer les bières dans le frigo, ils étaient en fait en train de monter la chaise, et Niouk qui m’avait répondu, venait de se planquer dans un coin de la pièce pour que je ne vois rien. En ce qui concerne les boutons de la piscine, il avait accouru rapidement parce que la chaise était en cours de transfèrement entre la voiture et la chambre et qu’elle était posée devant le volet et que de là où j’étais j’aurais pu l’apercevoir d’où son drôle de manège. Dommage, pour peu, j’aurais vraiment cru qu’il me draguait, faut dire qu’il était sex, appuyé contre le mur, comme ça.
Mais le déroulement de la soirée n’a pas été si amusant que ça, puisqu’une certaine personne qui finira un jour séquestrée et torturée dans ma cave m’a dit que j’étais inutilisable et que du coup il ne voulait pas de moi dans son lit. Qu’il sache que depuis que j’ai installé Quicktime sur mon pc je peux visionner la vidéo où il montre qu’il a une vraie voix de mâle !
La soirée de dimanche, s’est terminé par une très amusante partie de Muchkins …Que j’ai gagné et surtout que j’ai failli pourrir parce que je suis très bête ! Mais j’ai rattrapé le coup parce que finalement, j’ai quand même un fond très fourbe !
Dodo vers 2h du matin, et mois debout à 7h15 lundi direction la boulangerie. J’aime bien soigner mes invités à coup de croissants chauds moi !
J’en ai profité pour laver un petit coup la cuisine, parce que mes pieds restaient collés au sol ! Il faut dire que l’accident avec les bières avait fait pas mal de dégâts. Un individu charmant s’est levé en slip et m’a effrayée alors que je frottais le sol. Un autre m’a dit « Je vais me recoucher ». Vers 10h tout le monde était debout , nous avons décidé d’aller pic niquer sur le point culminant gersois. C’était fort agréable, avec une petite sieste d’une heure , profitant de la nature. Quitte à ne pas pouvoir grimper aux rideaux parce que j'étais inutilisable, j'ai préféré grimper à un arbre !
S’en est suivi une visite de chez moi, sur la dalle toute fraiche de la semaine d’avant, puis un petit tour à Auch et surtout la cathédrale que j’ai déjà vu 28 fois, mais dont je ne me lasse jamais ! Là nous avons été décrotter mademoiselle Laeti du Musée pour qu’elle vienne passer la soirée en notre compagnie ! Mais elle avait déjà prévu de venir, ce qui m’a mise dans un état de joie intense ! Pour ceux qui m’avaient accompagner pour la sortir de là, ils ont eu droit à une visite du musée. Et à la découverte d’un prospectus qui propose d’aller brosser et embrasser des chameaux, je pense bientôt vous en reparler. Je les ai donc renvoyés chez moi et je suis redescendue à la maison avec Laeti à qui j’ai raconté tout le week-end. J’étais tellement contente qu’elle soit là, elle également !
J’avais prévu pour lundi soir un repas à l’auberge de mon village ! Une soirée formidable, pleine de joie, de bonne humeur, de bon humour. Des chameaux, des magrets, des sourires, des gésiers, de la chaleur humaine à profusion, des fous rires et un bisou au chocolat. Merci Guériote, toi qui as les plus beaux bras du monde, je crois que je n’oublierai jamais ce bisou à la glace au chocolat !
Nous sommes rentrés, avons glandé un moment dans le canapé et puis dodo ! Le lendemain, j’avais prévu de dormir au moins jusqu’à 8h30 mardi mais couillonne que je suis, j’ai mis mon réveil à 6h30 peut être machinalement. Résultat j’étais encore très matinale, tout le monde a émergé assez tard, j’ai eu le temps de faire plein de choses. Puis nous avons encore une fois fait les andouilles surtout dans les tournesols, pourtant c’est pas du tout notre genre. Nous avons mangé une salade avec plein de reste et confectionné une coupe de glace avec des bananes et de la meringue. Certains sont partis, c’était dur de les voir partir. Guériote elle a pas voulu rester. Tout ça parce qu’elle « travaille ». Excuse bidon, moi je dis !
En attendant, trois amis sont restés avec moi, nous avons préparé une délicieuse tarte aux pommes, d’ailleurs Niouk, il me faut absolument ta recette en détail, parce qu’elle déchire ta tarte aux pommes ! Nous avons ensuite joué à un jeu qui s’appelle Carcassonne, où j’ai pas forcément tout compris, mais tout le monde n’a pas vu que j’avais pas tout compris, ouf ! Puis nous avons rejoint Laeti sur Auch, pour finir ses restes à elle, papoté, plaisanté ! J’étais contente de voir qu’ils s’entendent si bien avec elle et réciproquement ! Puis nous avons été voir le feu d’artifice. Quoi de mieux pour finir ce week-end en beauté ?
J’étais triste de savoir qu’ils allaient partir, mais c’est normal, toutes les bonnes choses ont une fin, jusqu’à la prochaine. La nuit qui a suivi, la pression est retombée. La pression de quelques mois auparavant je pense et une fatigue cumulée ont fait que j’ai fait une petite crise de spasmophilie, mais j’avais une équipe de choc pour me soutenir ! J’ai ainsi eu droit à une prolongation de vacances.
Je compte sur vous pour rajouter des détails à ce récit, qui malgré sa longueur reste très succinct. Sachez tous et chacun que j’ai passé un week-end extraordinaire, que je suis vraiment heureuse de vous avoir tous revu, que j’ai des souvenirs plein la tête, et que je sais ce que c’est que les vrais amis et que j’espère qu’on refera ça très souvent, ici, chez les uns ou chez les autres. Une chose est sûre, du fond de mon Gers perdu, si beau soit-il, vous me manquez tous énormément. Et ce sourire il est rien que pour vous, et toc !