Mon père

Le savais-tu, mon père
Alors qu'en ce temps là,
A Paris, sur les pavés plats
Tu fabriquais mes rêves,
Le savais-tu, mon père
Quelques années plus tard
A pas hésitant, peut-être las
Tu me mènerais à l'Autel?
Non, pas à ce moment là
Plein de joies et de fantaisies
Menant allègrement nos vies
Dans les rues de la Capitale!
Non, pas à ce moment là
Les heures attendant sagement
Mon doux sommeil d'enfant
Et le bruit feutré de tes pas.
Tu n'as pas oublié, mon père
Les promenades dans le parc
Les jonquilles en forêt de Sénart
Et nos chemins de traverse.
Tu n'as pas oublié, mon père
Tes soirées bien arrosées
Ta complicité avec ma mère,
Ta jeunesse un peu ébréchée.

De là me vient ma joie
De là me vient mon sourire
Mon père, surtout ne pars pas
Laisse-moi encore rire
De tes joyeuses facéties!
Mon père, reste bien ici-bas
A illuminer mes souvenirs
De ta belle fierté de papa.