- Bonjour Thierry.
- CSP, entre nous mon coco, t'en as pas marre parfois d'avoir un ego monstrueux qui prend une place démesurée que tu fais rien qu'à parler de toi sans arrêt ? Sans déconner ?
- Ok, je sais, ça lasse un peu mes lecteurs. Mais je ne me refais pas. Pas assez souple (j'ai essayé et je me suis fait une hernie discale). Mais comme actuellement, je transpire un peu des mains à l'idée de ce que vont donner mes propos revisités sur mon autre blog, je me contente de faire dans le déjà vu, le bien balisé, le connu.
- Mais en fait tu serais pas un peu un gros con prétentieux ? Je dis ça je dis rien, mais voilà, quoi.
- Heu oui certes, j'en suis bel et bien un. Pourquoi le nier ? Rien n'est plus vrai. Je ne doute pas une seule seconde d'avoir raison et pense sincèrement que ceux qui ne sont pas d'accord avec moi sont des sots qu'il faudra conscientiser de gré ou de force, préférablement de force. C'est pour ça que je me fais pousser des muscles. A coup de fonte et de Kro. Résultat garanti. Mon nombril s'éloigne déjà sensiblement de mon zizi. Ensuite, franchement, est-ce que c'est vraiment de ma faute si j'ai systématiquement tort, que je prète à rire ? Hein ? Non, hein ? Bon, tu vois bien.
- Lourd dossier psychiatrique, donc. Et ce trip un peu pénible, là, sur le côté "plus de testostérone que moi tu meurs", et vas-y que je te fais de la muscu du bras qui attrape le décapsuleur en écoutant George Mickael (période Wham!) et que moi j'ai une vie sexuelle délirante avec du latex, du cuir et de la baudruche, et que je suis amoureux de mes biceps et de mes tatouages et blablabla, n'est-ce pas quelque peu redondant à force d'à force ? Et que pensent les camarades féministes de cette étalage de virilisme particulièrement exaspérant, zut à la fin ?
- Les camarades du NPA me connaissent bien et savent que derrière cette façade de macho brutal qui draguerait un tabouret en jupe se cache un cachalot maladroit dans lequel la seule source de semence est le spermaceti, stocké chez moi autour du nombril et non sur la tête. Et assurément, les lecteurs - seulement les lecteurs - cherchent encore à détecter la moindre délicatesse d'une personne timide et attendrissante, mais peinent à en déceler une étincelle dans cet individu un tantinet répétitif qui expose ses petites turpitudes et qui ne souhaite rien d'autre que le bien d'autrui, à coups de mandales s'il le faut. Tout ce paradoxe résume à la fois ma façon de procéder, mes écrits et le doute qui m'habite. Il faut me croire. Vraiment. Sinon, je vous rappelle qu'un beau matin, vos parents paieront pour la balle dans votre nuque.
- Hun hun. Trop crédible. Et puis aussi, les commentaires du Figaro.fr, à la longue, c'est relou, quoi, pfouuu, change de disque. Tu pourrais commenter l'Huma. Ou Rouge. Pour rire. Vraiment.
- Tu déconnes, là ? Les flaques de vomi froid du lectorat cacochyme de ce torchon besancenifié jusqu'à la moelle me sont semblable à un lavage d'estomac dont je voudrais bien me passer. Non, sérieusement, je ne vibre exclusivement qu'à deux occasions. L'une, c'est avec Butch. Je ne vous détaille pas, vous iriez prétendre que je ramène tout au cul alors qu'on sait très bien qu'il ne s'agit pas que de ça ici. L'autre est lorsque je parle de ma fibre politique, que je tente l'exégèse des grands penseurs comme Krivine, Mélenchon, Djerzinski, Trotsky ou Röhm, pour mes lecteurs
moins intrépides qui n'osent pas s'aventurer dans pareils marécages de l'humanité. D'ailleurs, j'en ai trouvé encore des biens, dans l'histoire du lycéen autorisé à se réinscrire après avoir un peu bloqué son établissement. Zou, c'est parti.
- Encore ??? Pfff...
- Ouais. Encore. Agad' :
"Fréquentes, les démangeaisons anales (ou prurit anal) toucheraient quatre fois plus les hommes que les femmes. "
"L'oxyurose est une infection parasitaire intestinale cosmopolite s'observant fréquemment chez l'enfant et son entourage familial. A l'inverse des autres vers intestinaux, l'oxyure est fréquent en France."
"Plus simplement, la mise en évidence d'oeufs d'oxyures à l'aide d'un ruban de scotch appliqué le matin avant la toilette sur l'anus puis déposé sur une lame de verre permet d'affirmer le diagnostic."
- RHAAAAAAAA, je me suis trompé de copier-coller j'ai récupéré ça sur un article concernant un problème personnel ne publie pas ça AAaAAARRRRRRHH zut. Et
m
e
r
d
e
Je vais encore avec des démêlées avec Butch. Déjà, c'était pas folichon dernièrement, mais là, je suis bon pour une nuit de bouderie.
- Bah, moi je trouve ça rigolo, et tu sais, c'est assez représentatif de la qualité générale des articles que tu fais régulièrement. Ca passera inaperçu, tu verras. T'es pas pudibond à ce point, si ?
- Euh ah euh ben finalement, je pense que tu as raison. Et pour en revenir à mes palpitants commentaires d'actualité sur des articles de journaux totalement convenus, bien sûr que c'est de la mauvaise foi en béton armé, ou est le problème ? Comme je sais que j'ai tort, si je m'embarrasse d'essayer de convaincre, j'ai pas fini de pagailler contre le courant, moi !
- Tu es consternant. En fait, tu es un nazi, voilà. Un petit nazi bête et méchant. Et pire que tout, avec une envergure de pipistrelle.
- Rhooo, t'es tout vexé, allez, viens dans mes gros bras consolants, au lieu de faire ton Julien Dray avec Martine, va. Et puis me dire facho ridicule, c'est sous le coup de l'émotion, ils le pensent pas vraiment, je suis certain. En réalité, je suis à peu près certain qu'ils n'ont même pas cette considération. Et ils ont raison : pour que je devienne un facho complet, que je termine ma mue, il faudrait que je puisse réellement exprimer mes tripes, casser du bourgeois, étriper de l'honnête boutiquier réactionnaire, bref, que le régime tourne cosaque. Ah ah ah.
- Tu es incurable. Et question jeux de mots, hein, toujours aussi puissant. Bon, un peu de mieux disant culturel, pour conclure ?
- Ouais : Brüno. Allez-y, ça déchire. Le personnage a quelque chose qui me parle, au tréfond de moi. J'ai d'ailleurs décidé de me raser le pubis.
- Et bé on a pas fini de rigoler, décidément. Et tu vas faire quoi, là, sinon ?
- Prendre un bain moussant en écoutant du Kenny G, bien sûr !