Magazine Journal intime
Mon avenir, entre kebabs bios et Claude Levi Strauss.
Publié le 19 juillet 2009 par PoetedesenchanteBon les votes sont terminés, et le résultat du sondage est comme vous pouvez le constater, sans appel ; vous êtes une majorité à penser que je ne ferai pas de choix responsable, mais vais bien plutôt m’investir avec ardeur dans une période de glandage, si tenter que ça n’est jamais été autrement. J’ai donc tout naturellement souhaité vous faire un retour, je vais en supplément vous en délivrer un petit commentaire ; commençons par une petite définition :
« L'adolescence est une phase de la vie humaine de transition entre l’enfance et l’âge adulte. L'adolescence est une période longue dans les sociétés où l'acquisition d'autonomie est tardive : une scolarité longue retardant l'entrée dans la vie active ».
Donc selon l’encyclopédie wikipédia, équivalent de la bibliothèque pour tous bons étudiants de premières années, forcément fumistes s’il se respecte ; devenir un adulte imposerai de se lancer dans la vie active, c'est-à-dire de chercher un job, de penser à faire quelques choses d’utiles de son PEL, entre autre. Ok j’ai plus d’argent dessus depuis une plombe, mais ça n’élude pas la question qui va nous occuper au cours de ces lignes ; à partir de quand devient-on un adulte ?
Et bien j’ai envie de dire, quand on veut. J’ai croisé des gamins, dont on croirait que la vie s’acharnent contre eux, qui étaient bien plus matures que quantité de gogoles prétentieux, fan de joujou High Tech et de berlines de luxe.
Parce ce que être adulte c’est d’abord se confronter à l’adversité. Dans ce cas là, je l'avoue, je ne devrai pas en mener large avec mon ambition de m’engager comme serveur dans un bar, puis le reste du temps comme buveur de bière et autres substances anisées. Sauf que pour moi l’école c’est vraiment fini, et j’ai envie de vivre, pas de travailler; enfin pas tout de suite.
Et oui. Je me vois plutôt faire un bon break, et pourquoi pas, respirer un peu l’air grisant d’autres continents. Franchement en l’état actuel, mon environnement m’ennuie. Certes une célèbre vidéo internet conseillait de s’enticher d’une bonne brune et d’une non moins aussi bonne mousse, plutôt que de râler, et d’ainsi faire le deuil d’aspirations plus absolues.
Et ça, ça me fait penser à un papier que je lisais dans Le Monde décrivant une jeunesse allemande tous entière travaillée par un hédonisme franchement dans l’air du temps : « l’engagement politique est bien rare, on parle peu de politique, car tout le monde est d’accord sur tout, Obama est quelqu’un de bien, Berlusconi un problème et la chancelière Angela fait du bon boulot ». Le constat est classique mais toujours aussi désolant, en tout cas pour moi.
En effet, si je rejoins l’objectif bourgeois de me réaliser individuellement, je ne suis pas prêt à me satisfaire des seules préoccupations qui restent, c'est-à-dire les engagements en faveur de la vertitudes, ou de faire de l’argent.
Entre manger des kebabs bios et amasser du pécule, j’ai fait mon choix, ce sera les vacances et les voyages. Je vous laisse donc payer l’addition au grec qui a voté Europe Ecologie, moi, j’ai des visas à faire. Car comme disait, un peu près, un grand anthropologue français, partir en voyage ce n’est pas tant aller à la découverte des autres, que de partir à la recherche de soi même ; et quelle confrontation ça promet !