Je ne l’ai jamais vraiment montré, mais j’ai toujours eu beaucoup de colère en moi.
Colère qui vient de l’insatisfaction sur mes gestes, comment je gère ma vie, comment les choses vont dans ma vie, mes insatisfactions face aux actions des autres gens autour de moi, face à notre humanité grossière et disgracieuse trop souvent, mes attentes déçues, pour moi et pour les autres, comment les gens mettent leurs vies au toilette trop facilement, aux abdiquations, aux laisser-allers, aux baissages de bras et j’en passe.
La vie c’est une guerre. Il faut se battre tous les jours. Rien ne nous sera donné facilement. Personne ne va nous remettre notre dû aisément. Il faut aller le chercher. Parfois même avec rudesse.
C’est là que mes sports prennent leur place. Tennis, golf, arts martiaux, planche à neige, alouette.
C’est ainsi que je gère ma colère.
Quand j’étais jeune, ma colère sortait sur les terrains de tennis, beaucoup. Et je ne m’en rendais pas compte. Mes raquettes volaient. Les balles se ramassaient dans les fenêtres des maisons.
Aujourd’hui, c’est différent. Je gère ma colère consciemment. Le stress s’évapore alors avec force.
Le terrain de tennis, c’est une arène de boxe. C’est la guerre. Mais dans un environnement contrôlé.
On a des outils pour gérer notre colère. Une raquette, et une balle. (Bon, y’a les clôtures et le filet, mais c’est pour les conditions de défoulage extrême, pour avancés seulement)
Pendant un match, y’a le stress, y’a la pression, y’a la victoire qui est tant convoitée. La tension monte, on a qu’une chose en tête, gagner.
Je le fais avec classe, je joue le “fair play”. Le tennis est un sport courtois et poli.
Malgré que je suis très agressif, c’est mon style. Mon mental est fort. Je ne me laisse plus abattre comme lorsque j’étais jeune.
À vrai dire, aujourd’hui, sur le terrain, je travaille beaucoup plus ma tête que mes coups. Et ça fonctionne, je suis plus en contrôle de moi-même et de mes actions.
Un coup à la fois. C’est mon mantra. Agressif, dans le moment, juste là, pas ailleurs, un coup à la fois.
Et quand j’ai le moment, je me défoule. Une balle facile, et bang, c’est dans les dents. Ça sort du court, ça part dans tous les sens, y’a rien à faire, les adversaires se cachent derrière leurs raquettes. Ça me fait du bien. Ça me défoule.
C’est comme ça que je gère ma colère. Contrôlé, avec une balle et une raquette, c’est explosif, c’est une fraction de seconde, mais ça fait tellement du bien.
Toutes mes déceptions, mes attentes, mes frustrations, elles passent au-travers d’un smash, d’un coup droit solide sur le bord de la ligne, d’une volée claquée en fond de terrain. Ça prend plusieurs coups, mais ça en fait moins, tellement moins à sortir de moi lorsque ma journée débute le lendemain.
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Mise à jour sur mon tournoi de tennis:
J’ai gagné tous mes matchs à présent. Je joue de mieux en mieux. Je suis en contrôle. Le tournoi se termine samedi, et je suis toujours dans la course dans mes 3 catégories. Je suis content. Je suis là comme un lion. Je veux tout arracher.
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