canon du vendredi

Publié le 24 juillet 2009 par Moinillon

Le canon des matines du vendredi (et aussi du mercredi) a ses particularités. Si le saint du jour n'est pas un «grand» saint ayant droit au polyeleos. Le typikon précise (au chapitre 11) :

1) Canon de la croix : 8 (avec l'hirmos) ; Mère de Dieu : 4 ; saint : 4.
2) Saint ayant 6 tropaires.  Canon de la croix : 6 avec l'hirmos (on abandonne les deux tropaires aux martyrs) ; Mère de Dieu : 4 ; saint : 6.
3) De la même manière s'il y a deux saints le même jour.
«О канонехъ на утрени всея седмицы»

Dans la pratique, quand deux saints sont célébrés (comme aujourd'hui : sainte Euphémie et sainte Olga) il faut donc observer 2) de telle manière que les tropaires des deux saints soient regroupés en six tropaires. On lit donc les trois premiers du canon du premier saint et on omet le dernier qui est un theotokion ; puis on passe au canon du deuxième saint en regroupant les deux premiers tropaires, on lit le troisième (précédé du Gloire) et enfin le quatrième (theotokion, précédé du Et maintenant). On obtient ainsi 6 tropaires qui, ajoutés aux 6 du canon de la Croix et aux 4 du canon de la Mère de Dieu, font en tout 14. Cette pratique était confirmée par le «typikon» annuel du patriarcat de Moscou (Indications liturgiques /Bogosluzebnyje ukazanija) jusqu'en 2004 (voir photo).
Cette année (voir photo), et depuis cinq ans (voir photo), les indications sont différentes. Elles se réfèrent à une autre source — à la fin du deuxième tome de l'Octoèque, on trouve l'information suivante :

«Quand il y a deux saints : le canon à la Mère de Dieu de l'octoèque est abandonné, et l'on chante 8 tropaires aux saints»
(Fin du 2e tome de l'Octoèque : «Указъ о службе всея седмицы».)

QUESTION : qu'est-ce qui fait le plus autorité ? — le Typikon ou les indications contradictoires de l'Octoèque ?
Personnellement, je trouve que lorsqu'on a depuis de nombreuses années fait en sorte que le canon de la Mère de Dieu ne soit pas omis (finalement tout est là !), il est difficile de se résoudre à l'omettre pour obéir à l'Octoèque, car la présence de la Mère de Dieu au pied de la Croix — célébrée les mercredis et vendredis — est essentielle.