Il a fallu entamer des négotiations serrées avec Mr C de bon matin, pour éviter de se retrouver en plein drame par la suite. Nous avons fini par nous mettre d'accord sur le sentier de Whitewater Creek, qui n'est ni trop long ni trop difficile. Et nous voilà partis sur la route en direction de Kaslo, un autre joli village de la région avec des bâtiments anciens témoignant de la belle époque où l'activité minière bâtait son plein.
Passage obligatoire à la bibliothèque publique du coin, je m'y verrais bien mener une petite vie sympa...
Nous partons ensuite sur une belle route qui longe la rivière Kaslo. Paysage on ne peut plus britannico-colombien...
Après quelques kilomètres nous nous engageons sur une piste et montons une bonne partie de la montagne. Les exclamations fusent dans la voiture, c'est bôôôô! Et la rando commence. Nous sommes seuls sur le sentier, et signe pour le moins pas rassurant, après quelques mètres seulement nous voyons ce panneau:
Je connais des p'tits rigolos français, pour ne pas les nommer, qui ne rêvent que d'une chose quand ils partent en randonnée, c'est de croiser un ours. Eh bien pas moi. J'ai une trouille affreuse de me retrouver face à face avec une de ces bestioles, et je sais bien que je n'aurais certainement pas le bon réflexe si ça arrivait, je me mettrais à hurler et à partir en courant, l'ours ne ferait qu'une bouché de ma pauvre carcasse, et ainsi se terminerait la vie de Véronique à Vancouver. Du coup, j'ai commencé la rando franchement pas rassurée, mais avec le temps et force de tapage de mains et petits cris variés pour faire peur aux ours, j'ai fini par me détendre et apprécier le paysage. Il fait une chaleur torride, bien que nous marchions à l'ombre dans les sous-bois, alors vu qu'il n'y a pas foule sur les sentiers, je me mets en maillot de bain pour marcher. J'ai entendu dire qu'en Suisse et ailleurs, il est de plus en plus courant de rencontrer des randonneurs nus. Je n'irai quand même pas jusque là! Nous sortons du bois pour attaquer des passages rocailleux. Le chemin est assez bien marqué mais plutôt étroit, et les paysages sont magnifiques. Et je dois dire que faire cette randonnée seuls renforce cette sensation de bout du monde. On est loin de l'autoroute du Chief, où ça se bouscule tout le long du chemin.
Vous voyez la petite tâche rouge? C'est Mr C!
Au final, pas d'ours, pas de mauvaise humeur malgré la douleur, la perspective d'un bon burger-frites-bière au pub du coin le soir me ferait supporter (presque) n'importe quoi. Par contre, pas question de remettre ça le lendemain!
Le diapo de toutes les photos du week-end: