degré IV, XXV
Publié le 25 juillet 2009 par Moinillon
Mais, hélas,
père saint, et vous troupeau fidèle si chéri de Dieu, ma vie entière ne
suffirait pas, si je voulais raconter ici toutes les vertus et les actions
vraiment célestes de ces moines; cependant, j’estime comme très important de
vous retracer leurs travaux et leurs sueurs : cette vue sera bien plus capable
d’enflammer vos cœurs d’une noble ardeur pour le ciel que les instructions que
je vous donnerais et les exhortations que je vous adresserais. Au reste, tout
le monde sait que souvent les choses défectueuses sont corrigées par celles qui
sont plus parfaites. Ce que je vous conjure de m’accorder, c’est de croire que
tout ce que je vous raconte ici ne contient ni fable ni fiction, mais que c’est
le langage de la plus exacte vérité : car je sais que le doute seul qu’on a sur
la vérité d’un fait suffit pour empêcher qu’on en retire des fruits et des
avantages. Reprenons le cours de notre discours.saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»