Très belle histoire qu'on m'a rapportée de femmes indiennes qui pérennisent la tradition des kolams (ou rangoli). Elles font ce dessin sur le sol à l'entrée de leur maison, souvent en l'honneur de la déesse Lakshmî, afin qu'elle leur apporte santé et prospérité à leur foyer. A la manière des lares ou des génies du lieu des romains.
Les poudres et les fleurs qui composent les motifs géométriques viendront à s'estomper au cours de la journée, balayés par le vent, la pluie, le passage des enfants. Et le matin, elles le referont et veilleront à lui redonner ses plus belles couleurs. Même si elles habitent dans une demeure précaire, un taudis, elles veilleront à ce que ce que le kolam rayonne de ses plus vives couleurs.
Voilà une image qui vibre: où qu'on en soit dans la vie, prendre la peine chaque matin d'enluminer le seuil, celui de sa maison ou de sa personne.