Salle d’attente … C’est pas le pied !

Jeu de mots ici. Chantal s’est fait opérée la semaine dernière pour un genre de tumeur bénigne à la cheville (un nom finissant par “ome” ). Une journée de repos, évitez de mouiller et reprenez vos activités normales dans 24 hrs qu’ils disaient. Voilà l’infection s’est mis dans le pied au complet: Enflure,saignement de la plaie et douleurs au menu. Contre-Attaque: Antibiotiques Intra-veineux aux 24 heures et depuis hier au 8 heures !! La nuit compris. Des séances enter 1 et 3 heures dépendamment de l’achalandage. Alors j’ai amené mon artillerie lourde.

Depuis Jeudi,j’ai terminé ma brique de 600 pages , passé au travers d’un roman de 300 pages et je suis à la moitié d’un autre, les 150 pages qu’y restent devront rendre l’âme dans la séance de la nuit prochaine selon mes calculs savants. Au moins , je peux camoufler mon anxiété et mon impatience dans cet échappatoire somme toute agréable. Pour sûr que la chaise de la salle d’attente n’est pas ma chaise-hamac accrochée à la corniche de mon patio, les visites passagères de mes courbatures en faisant foi.

L’urgence, les salles d’attentes, un bien bel environnement où l’on rencontre toutes sortes de personnages et qu’on entend toutes sortes d’histoires plus abracadabrantes les unes que les autres. Deux gars de la constructions , les vêtements tout déchiré, ensanglanté. Une fille pliée en deux qui hurle à la mort,une pierre au rein il parait. Une mère en pleurs au coté de sa fille qui vient de subir des sévisses corporels. Un résident de la place, éclopé, boitant et parlant la langue de Cro-Magnon qui déambule dans les couloirs, tel un zombie d’une série “C”, faisant fuir des jeunes qui le regarde, les yeux en frayeur. Sans oublier deus ados, les yeux vitreux essayant d’échapper à une invasion de mouche tsé-tsé pesant 2 lbs chacune .

Bref, un tourbillon d’éléments pour attiser n’importe quel syndrome de page blanche d’un auteur en panne. Ca me rappelle, par exemple, l’émission “ Desesperated Housewifes” qui à tous les deux épisodes, les protagonistes se retrouvent à l’hôpital. Une recette de scénario gagnante à coup sûr ! Aussi, il m’est venu à l’esprit que c’est dans ces situations qu’il serait efficace d’avoir un petit “notebook” pour étaler en pixels toutes ces sources d’inspirations. J’ai codé cette réflexion dans le tiroir de ma mémoire de longue durée ;)

Mais nonobstant toutes ces réflexions , j’aurais préféré qu’il n’y ait pas de complications et que le tout se résorbe rapidement sans anicroches et que Chantal et moi retournions vaqué à notre dernière semaine de vacances sur un ton plus jovial. Il annonce du beau temps à partir de Mardi, touchons du bois. Pour l’heure, je me prépare à retourner à l’hôpital, j’ai mes réserves de lecture. Ca me fais déjà trois critiques à livrer ici. Un baume dans cette aventure.