Cette histoire de Laurent-Frédéric Bollée laisse un sentiment mitigé. Il y a quelques morceaux de l'album sans intérêt aucun (comme l'ado mettant un " fucking " devant chacun de ses mots ou la naissance d'un enfant, fait devenu rarissime, alors que le syndrome ne semble pas toucher à la fécondité), ainsi qu'un manque sérieux de réalisme pour la projection dans le futur... Mais nous trouvons aussi d'autres morceaux ouvrant de nouvelles questions (le rôle des quatre " messies ", la raison de la présence de nazis) et d'autres enfin, tout simplement bien tournés, telle la fin émouvante d'une fillette. Le graphisme de Igor Kordey semble obéir à la même logique : un coup maîtrisé, un coup a priori bâclé. Alors qu'en penser finalement ? L'Idole et le Fléau ne se présente pas comme une grande série mais laisse augurer d'agréables moments de lecture.
Un postulat de départ intéressant, à suivre sur le long terme.