On appelle aussi
Madagascar la Lémurie car elle abrite 90% des lémuriens du monde. Les autres ne sont pas très loin : Aux Comores, Au Sri Lanka, en Afrique... Certains voyageurs viennent sur Mada uniquement
pour observer ces drôle d'animaux, qui ressemblent à des singes mais qui n'en sont pas ! Ce sont des prosimiens, un sous ordre des primates. Quoiqu'il en soit, ils sont tout aussi agiles que
leurs cousins et prendre en
photo relève parfois de l'exploit à moins d'avoir un après midi complet à y consacrer ! Ceux ci ont été
aperçu depuis la piste qui relie le Parc Des Grands Tsingy à l'Allée des Baobabs. Il existe une multitude de lémuriens différents. La première classification consiste à séparer les lémuriens
diurnes des noctures. Inutile de préciser lesquels figurent sur ce blog !
Ces animaux à l'apparence si inoffensive ont pourtant été victimes de nombreuses superstitions aux effets
dévastateurs... En effet, en latin, "lémure" signifie "âme errante des morts", donc fantôme !
Certains lémuriens, comme les Aye Aye (nocturne), sont reconnus comme les mamifères les plus rares et les plus menacés de la planète. Donc ne vous attendez pas non plus à en voir à chaque coin de
piste !
MADAGASCAR : CATASTROPHE ECOLOGIQUE ANNONCEE
Dernier instant au camping de Bekopaka sur les
rives du Manambolo. Nous rebroussons chemins dans un premier temps. Ce soir, nous serons à Marondava. Mais en chemin, nous serons passées par L'allée des Baobabs. L'excitation nous habite. Le
choix du visiter cette partie de Mada a été déterminée par l'envie de voir les Tsingy et l'Allée des Baobabs. Ce sont les baobabs les plus photographiés du monde. Ce n'est pas le côté
célébrité du site qui nous attire. Mais si c'est très photographié, cela doit être magnifique. Effectivement,
nous ne serons pas déçues. Mais... tout d'abord, en chemin, on visualise, on réalise, on affronte la catastrophe écologique qui frappe Madagascar et on devine bien les dégâts irréversibles qui en
découlent (ou vis et versa). A l'arrivée de l'homme sur l'île, la forêt recouvrait presque tout le territoire.
Il en reste moins de 15% et chaque année, la forêt recule
encore d'une heure de marche. Feux de brousse et culture sur brûlis réduisent la forêt et les espèces (animales et végétales) qui l'habitent en cendres. L'abattage des arbres se poursuit pour
obtenir de charbon de bois, pour la construction de l'habitat, pour l'artisanat. Il en découle une érosion terrible des sols. Chronique d'une catastrophe écologique annoncée. En même temps, quand
on voyage de part le monde, on comprend que l'écologie est un luxe de pays riches. Les Malgaches, déjà très pauvres, ne peuvent s'offrir le luxe d'être préoccupés par leur forêt... Ils doivent
manger, abriter leur famille.... C'est un cercle vicieux, comme beaucoup de monde ou de peuple sur le terre, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Je sais, ce style de billet plombe
un peu l'ambiance légère d'un voyage. Mais on ne peut pas ne pas en parler. La découverte et l'information, pour le meilleur et pour le pire... Désolée de casser un peu l'ambiance
mais bon... fallait en parler