Sous les pavés...

Publié le 27 juillet 2009 par Elis

Parfois des cerveaux pondent de vraies bonnes idées que nous nous empressons de dénigrer simplement parce qu'elle nous semblent un peu trop prolos, à nous autres bobos (ouais je sais, je fais un peu mon coming-out là). Force est de constater qu'il a été de bon ton de bouder Paris-Plages pour tout un tas de raisons ces dernières années.

Ma raison principale d'éviter ce rassemblement de la té-ci et du touriste anglais en goguette (y'a pas de parisien à Paris-Plage soit-disant) a été la météo. Hors il faut l'avouer cette année il fait beau, ultra beau et chaud, je ne travaille pas, et j'avais de la visite de province... Alors j'ai testé de la glace en bord de Seine, j'ai volé la chaise longue d'un petit vieux, j'ai aimé, et du coup j'ai bu des limonades en terrasse et mangé de la crêpe. Je suis passée sous les brumisateurs avec un modèle réduit qui a manqué de se fendre le visage tellement elle rigolait. J'ai vu les ouvriers du chantier voisin se faire une pétanque à midi, l'homme le plus gros du monde boire un coca. J'ai laissé la lumière de la ville me remplir de bonne humeur, j'ai même eu des moments de pure félicité en bonne compagnie...

Samedi soir je me suis rendue à l'évidence en me rendant sur les quais de Seine : "C'est l'idée du sciècle ! Balancer une plage en plein Paris avec du seau et des pâtés, des têtes blondes, de la mère de famille en bikini qui s'observe le gras, du roman de gare avec des Chichis...".

Et j'entends dans le lointain, la rengaine de la Couarde-en-Ré quand j'étais enfant : "Chichis, Chouchou, Beignets, qui veux des Chichis ????".
Putain Bertrand ???!!!! Ils sont où les Chichis ???

Je suis honnête et j'avoue que ne me suis absolument pas renseignée sur le bilan carbone de l'affaire et par ailleurs je suis sûre qu'il y a un peu à redire sur la baseline "un été solidaire", mais faut pas non plus tirer sur l'ambulance (maxime totalement innapropriée, j'en ai conscience !)