Ce n’est jamais bon de rester figé dans le rétro, de regarder le passé dans le blanc de l'œil. Paraît-il. Il faut avancer, dans la vie, regarder vers l’avenir, toussa.
Mouais, j’ai rien contre le principe même si je le trouve un peu hollywoodien dans sa formulation, mais bon, je fais pas dans la prospective à plein temps, moi, je suis une quiche culturelle.
Kézaco ce coup de gueule métaphysique ?
Bon, je vais pas te le cacher, je suis un peu dans les choux en ce moment. C’est un peu comme si ma belle-fille mettait du mercure à mon insu dans mes parts de quatre-quart pour pouvoir s’envoyer mon ex-mari : je suis dans un état de déliquescence de cerveau que même pas tu constate pire chez les lofteurs de Secret Story. Je sais pas ce que j’ai, juste la sensation que mon crâne va exploser sur mon clavier si je ne bouge pas de là, là tout de suite.
Comment, what, qu’ouïs-je ? Aller consulter un cerveaulogue ? … Nan, t’inquiète, je vais bien, je psycho-somatise juste ma frustration de ne pas aller en wacances alors que tout le monde se barre à petit feu de ma bouate depuis deux semaines. Je suis un peu dég’, parce que figure-toi que j’avais complètement oublié ce que signifiait le mot wacances. Alors je suis allé vérfier sur Wikipédiu, et c’est vrai que ça a l’air chouette.
Mais bon, faut choisir, hein : on est stagiaire pendant un demi-siècle pour décrocher un potentiel cédédé et manger de la viande, ou on prend trois ans de wacances en Chômagie avec haut potentiel dépression à la clé. Bon, bah moi, les wacances, finalement je trouve ça très petit bourgeois, comme idée. Enfin, la partie gauche de mon cerveau, celle où y’a la logique et tout ça, elle trouve ça petit bourgeois et elle se réjouit de bientôt acheter du gruyère râpé pour manger avec les nouilles. Parce que la partie droite, elle, elle perçoit surtout les mauvaises ondes et les chakras fermés que j’émets en continu dans mon open space, tu vois ?
Nan, tu vois pas…
Ça fait combien de lignes que t’as arrêté de lire, honnêtement ?
T’es un peu naze comme psy, tu sais. Je crois que je vais retourner voir le Dr Tracy.
…
Koiça Dr Tracy ??
Tu te souviens pas d’elle ?
Nan mais attends, t’étais où, en 1998 ? Et ne me réponds pas que t’étais fan de Zidane, hein, y’a pas marqué footeux.
Bon, bah le Dr Tracy Clark, en 1998, c’était la psy d’Ally McBeal, l’avocate anorexique qui courait après Billy son ex-marié (qui allait mourir de toute façon) (l’était trop mou). Et malheureusement, pour la postérité, c’est un peu tout ce que je retiens de marrant de la série. A part Ling Woo, bien sûr. Parce qu’elle était la psy complètement barrée qui remettait la rachitique Calista Flockhart (nue) devant ses contradictions et ses caprices de gamine romantique, et que souvent c’était bien marrant de la voir sortir ses gadgets en pleine séance d’introspection (de la corne de brume au bruiteur de rires de sitcom). Quand elle a quitté la série (elle a bien fait, au final, puisque le bateau a rapidement pris l’eau par la suite), Tracey Ullman m’a manqué, je dois bien l’avouer.
Tout ça pour dire quoi ? Bah que Tracey Ullman, dans mon marasme cérébral estival, vient inaugurer une nouvelle rubrique sur ce bloug ("chouette alors") !
Tu es heureux, hein ? ("oh oui")
Et donc, kesskecé ? Bah ce sera une rubrique consacrée aux vieilles gloires, aux stars éphémères, aux chansons d’un jour, aux héros de films un peu oubliés (ou pas),… bref, à toutes les vieilleries qui ont contribué, de près ou de loin, à la construction du petit panthéon bordélique et putassier qui me sert de culture. J’aurais pu l’appeler "Dans le rétro" ou "Gloires passées", mais je m’inspire ouvertement d’une des rubriques de ce bloug et décide donc arbitrairement de l’intituler Old Sluts (je serais bien en peine de te traduire slut de manière littérale, mais on n’a qu’à dire que ce sera une sorte de bestiaire de vieilleries pour traînées de la pop culture) (en tout bien tout honneur) (et ça n’empêche pas le respect, je te rappelle qu’on parle de MES références culturelles, là).
Promis, ça ne sera pas du quotidien non plus, mais ça va te vendre du rêve, ce truc. Ce bloug ne sera plus jamais le même.
Ou alors, demain, j’aurai tout oublié.