Vous ne le saviez peut-être pas mais ceux que l’on surnomme affectueusement Tic et Tac s’appellent outre atlantique Chip and Dale …mais, désolé mesdames, de strip-tease masculin, ici il ne sera point question.
J’ai quelques instants bafouillé du clavier avant de trouver cette entrée en matière, pour vous narrer l’inévitable journée à Disneyland Paris.
Point d’orgue des vacances, et récompense d’une année scolaire des plus fructueuses, la sortie, que dis-je l’expédition Mickey, est un point de passage obligé pour les parents du monde entier pour peu que l’on ait un bon comité d’entreprise, voire un salaire de trader ante subprime ou encore qu’un généreux donateur fasse de vous l’heureux bénéficiaire de quatre entrées…
Merci à toi, ô génial mécène de mes loisirs.
Je me suis alors souvenu de la parade des personnages vers midi, où j’entr’aperçus les queues bicolores des tamias, depuis un des snacks de Main Street, entre deux nuggets et une portion de frites…
Bienvenue au pays de Lip’id and Gluc’id…
Heureusement qu’en bon papa poule j’avais apporté mon rouleau d’essuie tout et mon paquet de lingettes Lidl (les blanches, pour ceux qui connaissent).
Eh oui il a le souci du détail et en plus il est maniaque !!!
Comme dirait ma fille :”mon père c’est un grand malade ! mais graaaaaaaaaave !!!”
Ah je vois arriver “la” question : puisque vous êtes attentif au moindre grain de poussière et logistiquement dépressif pourquoi ne pas avoir apporté votre propre repas, vos sandwiches faits maison, votre eau minérale, et votre quart de rosé à consommer avec modération ?
Ne riez pas …je l’ai fait !
“Just Do it” a dit Nike…”Yes we can” a répondu Obama..
Mais le pique nique n’a pas tenu la route : sur le long trajet qui va d’Orly à Marne La Vallée, soit 52 kilomètres, le déjeuner familial préparé avec amour un dimanche matin à sept heures, se réjouissant d’avance de faire des loopings avec Indiana Jones, a fini par tourner lorsqu’il a entendu “Silence, Moteur, Action” …
Je me suis même demandé si j’avais visité une fromagerie normande…Bon, je suis bon prince, je vous passe les détails.
Quant aux paquets de Twix, j’ai hurlé :”personne ne sort sinon on coule !” c’est tout dire.
Et je ne me sens pas l’âme d’une Carole Laure qui, jadis, prenait des bains de chocolat, pour les besoins d’un scénario hystérique de Dusan Makavejev.
Bref nous avons parcouru le parc dans tous les sens, passant de queues en queues, croisant un personnel, s’affairant constamment, engoncé dans leurs costumes et leurs uniformes, jupes et manches longues, assurant le spectacle, devant et derrière le rideau rouge, parce que ” the show must go on” même par plus de 30 degrés.
Les enfants étaient aux anges, dans ce lieu qu’on dit magique, même si parfois on aimerait avoir une vessie sur dimensionnée pour ne pas avoir à aller ….
On a négocié deux serre-têtes (en plus il a fallu vérifier l’orthographe dans une publication du journal Officiel de décembre 1990) avec les oreilles de Mickey et je trouve qu’on s’en tire bien, les Disney Princess sirotant un coca ou dévorant une pomme “Blanche-Neige”, le bonheur assuré de quelques dentistes à la rentrée, étaient légions.
Voilà, ce fut si bon et si épuisant, que l’on s’est juré de revenir…avec d’autre chaussures, en espèrant que madame “Dolce Gucci ” s’abstiendra de passer devant trois cent personnes, comme ça, sans “fast pass” et sans raison, tout simplement parce que c’est son bon plaisir.
Chère visiteuse, vous dites que vous aimez vos enfants et que pour eux vous vous muteriez en tueuse s’il le fallait. Et moi je vous réponds que vous ne leurs rendez pas service.
L’éducation c’est aussi apprendre à respecter l’autre. Même au Magic Kingdom.