Je prends ma plus belle plume ce matin pour vous exposer, monsieur, ma problématique du moment. Je m'appelle E l i s, j'ai 32 33 ans (mais je parais beaucoup moins, souvent on me prend souvent pour la stagiaire) et le dernier jour ouvré du mois de février 2009 mon employeur a choisi de mettre fin de manière sanguinaire à une relation courte mais intense. Il a cassé par téléphone, c'était horrible, j'étais effondrée, et surtout je rejoignais les rangs des bénéficiaires du pôle-emploi pour une durée indéterminée alors (aujourd'hui je parle de "moyen terme").
Vous n'êtes pas sans savoir que mes revenus ont baissé, et par ailleurs, je n'ai plus accès aux avantages de ma profession : macarons gratuits, remboursement des frais de représentation, buffets Potel & Chabot, abus de biens sociaux divers et variés, demi coupon de carte orange, week-end en Relais et Châteaux et autres caisses de Veuve Cliquot rosé millésimé... Ma détresse est immense, vous le comprennez ???
Mon chômage a par ailleurs engendré des dépenses inconsidérées liées à mon état psychologique : principalement voyages nombreux et lointains et alcool en grande quantité. Mais vous êtes au courant n'est-ce-pas...
Je me demande donc, pourquoi, monsieur l'inspecteur des impôts, vous avez fait un fucking mic-mac avec les tranches d'impôts justement cette année ???? Pile-poil quand je suis à sec... Sans déconner, déjà l'an dernier c'était le coup de bambou, mais là ? Vous avez fumé la moquette des couloirs du bureau jusqu'à la cantine ou quoi ? J'ai manqué de décéder en appuyant sur le bouton "simuler mon impôt" cette année.
Je n'irai pas par 4 chemins, j'ai compris qu'il n'était pas possible dans ma situation de me soustraire à l'impôt, en revanche, et au vu des circonstances, je me demandais s'il était possible de s'arranger, de payer en nature, enfin un truc dans le genre quoi...
Je vous remercie par avance de me formuler une réponse positive sinon rien.
Bien sincèrement, votre dépossédée contribuable,
E l i s