Vidocq

Publié le 28 juillet 2009 par Papote

Même que c'est François-Eugène son petit nom ! Si, messieurs, dames !

Du temps où je bossais à plus de 5mn de la maison mais où il était impensable que je puisse ne pas rentrer déjeuner avec celui qui était mon époux, j'avais le temps d'écouter l'émission "2000 ans d'histoire" sur France Inter en voiture et, grâce à cette émission et à Patrice Gélinet, j'ai appris et découvert plein plein plein de choses et, bizarrement, ça m'a donné envie de lire plein plein plein de livres (NDLR : pour ceux qui ne connaissent pas le principe, l'invité qui vient raconter un bout d'histoire en 25mn a presque systématiquement écrit un livre sur le sujet en question et, en plus, à la fin, il y a une bibliographie exhaustive qui est énumérée)...

C'est ainsi que j'avais acheté, entre autres, donc, une biographie de Vidocq d'Eric Perrin.
J'avais commencé à la lire et puis j'avais laissé tomber (c'était vachement moins bien qu'à la radio !) et l'autre jour, je me suis dit que c'était quand même un peu ballot et qu'il fallait que je m'y remette.
Et, ben, là, je n'ai pas lâché jusqu'à la dernière page où j'en redemandais presque (sauf qu'après la mort du personnage, ça devient plus difficile d'en écrire des tonnes...) !

J'ai découvert un homme à la vie incroyable !
Loin des héros romantiques de Jean Valjean ou de Vautrin, qu'il a largement inspirés.
Aventurier, bagnard évadé, indic, chef de la Sûreté, homme de lettres et amis de célèbres écrivains, inventeur, entrepreneur, détective privé, amateur d'art, filou, affabulateur...
Cet homme a su presque tout faire, tout devenir, avec une immoralité incroyable, avec un désir de prouver qu'il était "quelqu'un"...
C'était un vrai caméléon, même physiquement, puisqu'il est dit qu'il pouvait même arriver à modifier sa taille de plusieurs centimètres ou se déguiser en femme sans attirer l'attention.
Il fut tour à tour royaliste, révolutionnaire, républicain (dans le désordre et aussi souvent que le régime politique français changeait) et a réussi à louvoyer au milieu de tout cela en sortant toujours son épingle du jeu malgré les critiques, les attaques, les procès, les coups bas, les trahisons...
C'est un homme trouble mais attachant, immoral mais qui a de l'honneur, brutal mais plein de finesse...

L'écriture d'Eric Perrin est facile mais littéraire, ce qui donne encore plus d'agrément à la lecture.
Le travail de recherche, de compulsation, d'enquête et de contre-enquête de l'auteur permet de penser que c'est à peu près la véritable histoire de cet homme aux mille visages, aux mille vies, aux mille aventures, aux mille mensonges, aux mille femmes...

J'ai adoré !

A bientôt !

La Papote

EDITION : Je viens de voir la page d'accueil de mon blog avec le billet d'hier et celui-ci juste en dessous l'un de l'autre... Comment dire ? C'est étrange... C'est pour le moins éclectique ce que j'écris ici...
Parfois, je m'inquiète un peu moi même...
Allez, zou, une petite pillule rose et ça repart !