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Les joies de la campagne Ter-Bis, Le visiteur du matin

Publié le 28 juillet 2009 par Kabotine
Les joies de la campagne Ter-Bis, Le visiteur du matin
Sept heures…J’ouvre un œil.
Je constate le jour.
J’ai la gorge sèche.
Encore une nuit difficile, truffée des cauchemars du petit qui m’a appelée trois fois. La troisième fois, j’ai failli m’endormir dans on lit en lui caressant la tête. Ou peut être me suis-je endormie ?
Ce matin, à tâtons, j’ouvre un œil, et la gorge sèche, me lève attraper ma bouteille d’eau restée sur la cheminée.
Je bois, et me recouche.
Mon regard se perd dans le miroir de l’armoire face à mon lit, puis tombe sur le parquet.
Là, au milieu de la pièce, il est là. Face à moi. Fatigué lui aussi par des nuits trop courtes, amaigrit par des chasses infructueuses… Certainement aussi assoiffé.
Le temps d’un instant, je songe à partager mon eau, à l’apprivoiser. Oui, j’avoue avoir songé à en faire mon ami…
Mais cette idée complètement folle c’est évaporée en le voyant si abattu.
Je dois le libérer.
Je pense à l’attraper par la queue, quelque chose me dit qu’il se laissera faire. Mais c’est au dessus de mes forces…
Me regard croise mon paréo posé sur la chaise… La fenêtre…
Entre temps, mon visiteur matinal a levé la tête, comme s’il avait compris…
J’ouvre la fenêtre, L'air frais du matin entre dans ma chambre, je déplie le paréo et le jette largement sur lui. Tout doucement, je ramasse le tout, avec beaucoup de délicatesse, pour ne pas blesser mon ami. Sur le parquet, il n’y a plus rien.Alors à la fenêtre, j’étends mon paréo et le secoue doucement. Et telle Rosanna Arquette dans « Le Grand Bleu », je murmure : « Go on sea, my love… »

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