J’ai gagné ce weekend. Une victoire sur moi-même.
Une victoire psychologique. Une victoire de force mentale.
Ça n’a pas été facile. Y’a personne qui me l’a donnée. Y’a personne qui m’a mit ça sur un plateau d’argent. Je suis allé la chercher moi-même.
En équipe oui, mais je me suis battu moi-même. Et je me suis vaincu.
La tête veut quelques chose, le corps en demande une autre. Le corps croit qu’il n’est plus capable, la tête sait qu’elle peut le pousser un peu plus loin.
6 matchs en 2 jours. C’est plus de 10 heures de tennis en un peu plus de 24 heures. Sous un soleil intense et une chaleur difficile.
Dans deux catégories différentes, double hommes, et double-mixte, nous nous sommes rendus en finales.
Une victoire, et une seconde place. Ça me satisfait. Presque. Ça laisse un goût amer quand même une défaite.
La seconde place, c’est les derniers à perdre. On ne veut jamais cette place. C’est la place qui est la plus proche de l’apogée. C’est la place qui fait “oh nous étions tellement proche que l’on pouvait la sentir la victoire”.
Je l’ai sentie. Nous avons commencé en lion avec un premier set devant. Mais la fatigue me croula dessus au 2ième set.
Mes pieds sensibles n’en pouvaient plus. La douleur était intense. Mon dos ne s’arquait plus pour mon service puissant. Je devrai me faire examiner par un physio ou ma massothérapeute prochainement. Une douleur entre les vertèbres n’est jamais bon signe.
C’était mon 6ième et dernier match. Là, mon corps n’en pouvait plus, et ma tête traînait derrière. Elle voulait des fois se battre, d’autres fois elle voulait s’abattre.
Et ce fut une défaite. Crève coeur. Mais tout de même un soulagement.
Néanmoins, j’ai une 1ère place en poche. Avec notre jolie plaque de verre (aussi pour ma 2ième place, sauf qu’elle est plus petite).
Une belle victoire celle-là. Une remontée après avoir perdu le 1er set. Nous avons joué de stratégies. Nous avons jouer à notre façon. Agressif, intense.
À notre gain du 2ième set, j’ai lâché un cri énorme. Les arbres ont tremblé. La foule fut bien surprise. Ça a donné le coup de fouet à mon partenaire.
Ce n’est pas rare que je laisse sortir mes émotions sur le terrain. C’est ma soupape. C’est mon exutoire.
Quand je veux quelque chose, je le veux intensément. Et ça, cette victoire en double hommes, je la voulais solidement.
Ce fut une victoire sur moi-même. Une victoire où le but était fixé d’avance. Gagner.
Du début du tournoi à la fin, ce fut mon but. Gagner.
Mais gagner ne veut pas nécessairement dire “battre l’adversaire”.
C’est surtout de gagner sur moi-même. Je suis mon propre ennemi. Je suis celui qui se mettra des bâtons dans les roues. Je suis celui qui abdiquera. Je suis celui qui baissera les bras.
Mais je ne l’ai pas été. Je n’ai pas été celui-là.
Du début à la fin, j’ai été le lion. Du début à la fin, j’ai été “on”, focusé, intense, aggressif, persévérant, décidé.
Du début à la fin, j’y ai cru.
Mais je ne l’ai pas seulement cru. Non. J’ai travaillé pour. J’y ai mis les efforts nécessaires. J’y ai mis les actions qui allaient m’apporter ce que je voulais.
Et ce que voulais en fait, ce n’est pas tant la victoire au tennis, dans le sport, sur le terrain.
Ce que je voulais, c’est de me prouver que j’en étais capable. Pour le simple plaisir. Me montrer à moi-même que je peux réussir ce que je veux.
C’était ça mon défi. Me prouver à moi-même que j’en étais capable. Et je me le suis prouvé.
Une petite tape sur l’épaule. Je souris, ça me rend heureux.
Alors maintenant, “what’s next”?
..
Photos avec mes deux partenaires, ceux qui m’ont permis de vivre cette magnifique aventure. Je remercie beaucoup Vangie et Peter.