Les temps n’ont pas changé ! Malgré les efforts des socio-psycho-politico-démagogues qui tentent chaque jour de nous faire croire que l’être humain est moins ceci, plus cela… en quelques mots, moins vénal et moins con, force est de constater que rien n’a changé sous le soleil, ni mieux, ni pire ! La seule grande différence : les moyens techniques qui permettent de démultiplier les effets de la perversité (rarement de la bonté) naturelle. Et le désir de gain (argent et pouvoir…), quelles qu’en soient les conditions, nous immerge toujours dans le temps des grandes peurs.
Prendre les nouvelles quotidiennes, c’est passer de la terreur de l’avion aux affres de la grippe H1N1, de la crainte (légitime celle-là !) de se retrouver au chômage à la hantise de l’accident de voiture sur la route des vacances, de la peur panique du cancer à l’épouvante suscitée par un tueur en série, de l’alerte au pompier pyromane à l’angoisse née de la perspective d’embardées de la guimbarde nationale causées par l’absence du cocher terrassé par un malaise vagal, du vin qui tue à la cabine de bronzage artificiel, puis à la saucisse grillée qui ronge de l’intérieur et finit par provoquer… la mort !
Des ministères aux laboratoires médicaux, en passant par les agences et comités d’experts de tout poil, on s’acharne à cultiver la trouille populaire pour le plaisir solitaire de quelques-uns sous les ors des palais nationaux, pour une pratique aisée de l’onanisme bancaire de quelques autres, pour le foutage de gueule du citoyen basique pratiqué par les propriétaires d’une parcelle de pouvoir financier, civil, religieux, militaire, spirituel, intellectuel… si infime soit-elle !
Hier, le seigneur et le curé régnaient par la peur du gibet et de l’enfer ! Aujourd’hui, le ministre et le médecin règnent en pérorant, par… la terreur d’un même virus !
Et, pendant ce temps de souffle suspendu d’un peuple épouvanté, on bidouille les statistiques de la sécurité et de l’emploi, on redécoupe la France électorale, on fait exploser le prix de l’électricité, on évite de parler des indemnités parlementaires, on envoie au boulot le dimanche et, conséquence logique, on emprisonne les enfants livrés à eux-mêmes et… aux petits chefs de la rue, on graisse la patte et le reste aux grands patrons, puis, la conscience endormie et les arrières assurés, on pose le maroquin sur le bureau Louis XV du mobilier national, et on se retire dans son château !
Bonnes vacances à toutes et à tous !
images : photo GL masque Dreamstime