Fête nationale

1er août

Une journée à pique-niquer

Pour une fois, sur les hauteurs du Jura, au coeur de l’été un soleil printanier réchauffe cette journée de Fête Nationale trop souvent noyée sous la pluie. En cette fin de radieuse matinée, les chaux-de-fonniers s’apprêtent à sortir les grils dans les jardins. Dans une heure ou deux la ville entière embaumera le cervelas , le poulet, la merguez et même la sardine, la région comptant une forte immigration méditerranéenne. J’adore ces ambiances d’estival dimanche. Et les sardines aussi.

Ce soir, partout en Suisse, on allumera des foyers, les enfants porteront des lampions ou s’amuseront avec des allumettes de Bengale*, les adolescents jetteront des pétards au pieds des passants et la majorité de la population du pays, quel que soit son âge, s’extasiera en regardant des feux d’artifices.

Et moi que ferai-je pendant ce temps? La sauvage comme d’habitude. Dès que j’aurai fini ce billet, le balcon ouvert sur mon jardin, les bruits de la rue, les odeurs de rôti, la montagne d’en face et le bleu du ciel, je poursuivrai la correction d’un roman que je veux absolument envoyer à un éditeur la semaine prochaine. Ce soir, barricadée dans mon appartement, je garderai les chiens de Madeleine tandis qu’elle photographiera les feux d’artices du Lycée Blaise Cendrars.

*Allumettes de Bengale: j’ai cru comprendre qu’en France ces allumettes festives, d’où émane une lueur tirant sur le rouge, souvent allumées par enfants qui les font tournoyer dans la nuit, portent un autre nom mais je n’ai pas réussi à savoir lequel malgré mes recherches.

Photo réalisée le dimanche 5 juillet 2009, un jour de soleil ou, comme chaque fois qu’il fait beau, les chaux-de-fonniers se sont précipités dans leur jardin.