Magazine Bd & dessins
Je n'avais encore jamais avalé un livre de 750 pages en trois jours.
Je n'arrivais plus à penser ou faire quoi que ce soit d'autre, il n'y avait rien qui comptait davantage que de finir ce bouquin. Alors j'ai lu toute la journée et le soir jusqu'à épuisement, et rebelotte le jour suivant et celui d'après. Pourtant, en sortant de mon apnée romanesque, le sentiment qui m'avait habitée tout le long me possédait toujours autant.
Ca a duré deux, peut-être trois jours à m'obséder, à me laisser pantelante et errante dans l'appartement. Alors je l'ai relu.
Trois jours de plus.
Fingersmith, de Sarah Waters (trad.française "Du Bout Des Doigts"), je ne me risquerai pas à le résumer ou le définir. Tous les choix de mes mots seraient médiocres et réducteurs. Avant de le lire, je n'avais même pas lu le dos du bouquin - ce qui tenait du hasard mais était finalement bénéfique. Et je déconseille amplement l'adaptation cinématographique (qui est du niveau zéro pour un tas de raisons).
Pour essayer de sortir de ma torpeur, j'ai extirpé le dessin ci-dessous, lui-même trop peu représentatif de mon sentiment, ou de l'ambiance du récit.
Si vous comptez lire le livre, cette scène n'est absolument pas dedans, il faut l'avoir lu dans son entièreté pour la comprendre. Bref... c'était l'instant névrosé de la semaine! A bientôt!
Et "The Rip" de Portishead qui va avec,
noyant le coeur jusqu'à la gorge du même sentiment.