Finalement, j’ai coupé court à la lecture du Monde sans fin de Ken Follett. Pour plusieurs raisons, mais surtout parce que j’en avais assez, j’en savais suffisamment, j’ai passé plusieurs pages et je ne raccrochais plus, j’ai lu ici et là et plus lentement les dernières pages. Je suis certaine que si je n’avais pas d’autres livres à lire, si par exemple j’étais sur une île déserte ou aux États-Unis en hiver et que je n’avais pas d’autres livres à me mettre sous la de… sous les yeux, j’aurais persisté, mais ce n’est pas le cas.
C’est donc avec un plaisir anticipé que j’ai finalement commencé Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates. Par contre, le fait de lire en même temps : mon manuscrit (fini hier), le journal de la région, des communiqués de presse que je dois écrire, mes blogues préférés et quelques autres textes, mon cerveau a du mal de passer d’un genre à un autre. Quand j'.tais aux études, il y a de ça des décennies, même que c'était au siècle dernier!!!, je pouvais passer d'une bande dessinée à un livre de philosophie, de Simone de Beauvoir à un Simenon, mais aujourd'hui, je n'essaierais même pas de lire (ou relire) Montaigne, Diderot comme l’auteur du blogue « Je devrais écrire », donc je me pardonne d’avoir du mal à me concentrer sur un livre qui contient des lettres.
Je n’ai pas lu trop de critiques (ou disons des commentaires) sur ce livre, si ce n’est que je n’en ai entendu et lu que du bien. Sauf que là, je tourne autour. Comme mon chien qui froissait sa petite couverture, la rassemblait autour de lui, essayait de s’y coucher, se relevait, tournait autour pour faire sa niche et finalement l’adoptait pour quelques heures.
Donc avant d’y plonger allègrement, je tourne autour. Je cherche à savoir pourquoi « patates », il me semble que c’est bien québécois. Bon, imprimé chez Gagné-Canada, serait-il traduit au Québec? Pourtant publié chez Nil, Paris, et à la fin : « mis en pages à Montrouge », ce n’est pas au Québec. Alors, bon j’accepte que patates soit un régionalisme français. Des lettres, en partant j’aime. J’ai toujours aimé les correspondances des grands écrivains, c’est comme une biographie. J’ai déjà essayé de publier des lettres, les éditeurs n’en ont pas voulu. J’ai bien dû faire acte d’humilité et reconnaître c’était probablement parce que c’était les miennes et non parce que c’était des lettres, un style littéraire un peu boudé, ai-je cru.
À vrai dire, je n’ai pas encore vraiment accroché. À chaque deux pages, j’arrête, je vais écrire ce que les phrases m’inspirent. Une lecture productive dirait Karim (un « vieux » blogue, mais dont les billets sont encore actuels). Dans les épluchures, une des correspondantes écrit au sujet des libraires qu’ils ne font pas d’argent. Pourtant 40% du prix de vente du livre, c’est quand même mieux que 10%, ce que font les auteurs. Je ne vais pas discuter sur chaque ligne. Bref aucune concentration.
Il faut dire à ma défense que je suis de garde aujourd’hui. L’artiste « de nos pinceaux » est partie au vernissage de son professeur de sculpture, celui-là même qu’elle a connu au cours de Mont-Laurier. Alors l’auteure « de nos stylos » garde le fort. Personne n’y est venu encore, mais je dois demeurer alerte.
En tout cas jusqu’à maintenant, je trouve que le ton des lettres ressemble à un blogue. Suis en train de virer paranoblogue, moi !